Photographier les avions, et depuis les avions !
- Quentin
- 21 juil.
- 6 min de lecture

Si vous partez en vacance, il y a fort à parier que votre appareil photo fera partie du voyage ! Et comme tout photographe prévoyant, vous le garderez sûrement avec vous en cabine, pour éviter qu’il ne subisse les aléas de la soute.
Résultat : vous aurez peut-être l’occasion de faire des photos depuis l’avion. Et même si ces instants sont souvent brefs, ils valent parfois le détour, notamment quand on survole un lever ou un coucher de soleil au-dessus des nuages (c'est vraiment très beau).
Je ne vais pas vous mentir : prendre des photos en avion n’est pas toujours évident, entre les reflets, les vibrations et les conditions de lumière changeantes, mais il me semble utile de partager quelques conseils pour ne pas rater ces moments uniques.
Voici donc quelques astuces pour capturer au mieux la magie du ciel vu d’en haut, c'est partie pour "Photographier les avions, et depuis les avions !"
Photographier les avions : Bien préparer le voyage
Pour mettre toutes les chances de votre côté et capturer de belles images depuis l’avion, il va falloir préparer un minimum votre vol en choisissant stratégiquement votre siège (souvent en payant en plus).
Deux types de photos s’offrent généralement à vous :
Celles du ciel et des nuages, souvent sublimes au lever ou au coucher du soleil
Et celles du sol, à capturer juste après le décollage ou juste avant l’atterrissage.
Pour photographier un lever ou un coucher de soleil depuis le ciel
Si votre vol coïncide avec ces moments magiques, je vous recommande l’excellent outil Photographer’s Ephemeris, qui permet de savoir où se situera le soleil à un moment donné, n’importe où sur la planète. Certes, il n’est pas conçu pour l’altitude, donc l’heure exacte pourra varier un peu, mais l’orientation sera fiable, ce qui est l’essentiel pour choisir le bon côté de l’avion.
Pour savoir de quel côté vous asseoir
Vous vous demandez sûrement : "Comment savoir ce que je vais voir depuis mon hublot ?" Bonne nouvelle : il existe un outil bien pratique, FlightAware, qui vous permet d’entrer le numéro de votre vol (ou simplement votre aéroport de départ ou d’arrivée) pour visualiser les trajets précédents effectués par ce même vol. Cela vous donne une idée assez précise de la trajectoire, donc du côté de l’avion à privilégier pour avoir la lumière ou les paysages les plus intéressants.
Vous pouvez même coupler ça avec Google Maps pour repérer les zones traversées au décollage ou à l’atterrissage, et identifier à l’avance les éléments de paysage à photographier.
Lever ou coucher plus ou moins long ?
Autre point à connaître : la durée du lever ou du coucher de soleil varie selon la direction du vol.
Si vous volez vers l’est, le soleil monte (ou descend) plus vite dans le ciel.
Si vous allez vers l’ouest, le spectacle dure plus longtemps (et c’est encore plus spectaculaire).
Bien choisir son siège
Dernier conseil : si vous ne souhaitez pas inclure l’aile de l’avion dans vos compositions, privilégiez un siège à l’avant. À défaut, l’arrière peut aussi faire l’affaire. Et si l’aile ne vous dérange pas (voire vous intéresse pour la composition), alors pas besoin de se compliquer la vie, mais évitez tout de même les sièges juste au-dessus des moteurs.

Comment et que photographier ?
Il existe en réalité plein de manières différentes de photographier depuis un avion, selon que vous choisissiez ou non d’inclure des éléments de l’appareil dans votre composition.
Voici quelques approches à tester :
Zoomer sur un élément précis du paysage, comme une montagne ou une formation nuageuse, grâce à un téléobjectif. Cela permet de bien isoler votre sujet avec un angle de vue original.
Capturer l’immensité du ciel ou du sol au grand-angle, en cadrant de façon à n’inclure que le paysage. Idéal pour des scènes minimalistes et aériennes.
Inclure volontairement une partie de l’avion, comme un bout d’aile ou même son ombre projetée sur les nuages si possible. Ce petit détail ajoute souvent du contexte à l’image tout en gardant une certaine élégance.
Jouer avec le hublot, en prenant un peu de recul pour le faire apparaître dans le cadre. Cela donne tout de suite un effet « storytelling », en montrant clairement le point de vue depuis l’avion, et en évitant qu’on pense que vous avez survolé les nuages 😏. Ou pire ! Que vous aurez fait voler un drone super haut. Hérétique !
Au bûcher !

Comment résoudre les difficultés techniques ?
Il faut bien avoir en tête que le hublot d’un avion n’a pas été conçu pour faire de jolies photos, mais pour maintenir la pression en cabine.
Résultat : il est composé de plusieurs couches de plexiglas, qui déforment progressivement l’image dès que vous vous éloignez du centre. C’est pour cela qu’il vaut mieux éviter de photographier vers le bas : placez toujours votre objectif bien en face, au centre du hublot, pour minimiser les distorsions.
Ensuite, comme pour toute photo prise à travers une vitre, les reflets peuvent vite ruiner votre image.
Premier réflexe : gardez la lentille frontale de votre objectif bien parallèle à la vitre, pour éviter les reflets parasites. Si ça fonctionne pour vous, prenez un filtre polarisant.
Deuxième astuce : bloquez un maximum de lumière autour de l’objectif. Par contre, ne plaquez jamais votre pare-soleil (et encore moins l’objectif) contre le hublot ! Vous risqueriez de transmettre les vibrations de l’avion à l’appareil, et bonjour le flou ! 😉
À la place, utilisez vos mains, une écharpe, un sweat ou tout ce que vous avez sous la main pour faire une sorte de joint entre votre objectif et la vitre. Faites juste attention à ce qu’aucun élément ne vienne empiéter dans le cadre. C’est encore plus important si vous shootez au grand-angle 😉
Photographier "les avions", et non pas depuis les avions…
Si jamais vous trouvez le fait de photographier depuis les avions un peu nul, et ringard (surtout que c'est très rare qu'il y est des choses intéressantes à photographier), vous pouvez photographier les avions directement. Sans être à l'intérieur du coup, ça va de soi !
Comme pour la photographie automobile, cela permet de révéler les courbes, la beauté d'un tel appareil (oui je trouve ça beau un avion, pas toi ? 😏).
Pour ce faire, vous pouvez le faire depuis l'aéroport, mais vous aurez très souvent une grande baie vitrée devant vous.


Juste avant d'embarquer, c'est souvent que l'on fait un passage en extérieur, au pied de l'avion. Jamais sans vous éloigner afin de respecter les consignes de sécurité bien sûr, vous arriverez peut-être à faire une ou deux photos d'un avion garé, qui décolle ou qui atterrit.

Mais en vrai, tout ça c'est bien joli, mais on est vachement bridé… Laissez-moi vous présenter la dernière et meilleure astuce.
La meilleure astuce
La meilleure astuce, c'est tout simplement de photographier à l'extérieur de l'aéroport.
Munissez-vous de votre meilleur téléobjectif, et c'est parti !


En effet, vous serez bien plus tranquille, sans prise de tête avec l'embarquement.
Si vous vous positionnez bien, vous aurez une superbe vue pour photographier les avions qui atterrissent, ou ceux qui décollent. C'est à ce moment-là, notamment selon l'horaire de la journée, que vous ferez les meilleures photos.
Avant que vous ne me posiez la question : oui, en général, vous aurez le droit de faire ça. Selon l'aéroport et si c'est un aéroport civil, aucun problème (reste à vérifier de votre côté). Pour des aéroports militaires à mon avis c'est mort 😅.
Évidement, pas de drone ! C'est interdit à proximité de ce genre de zone.
Voilà, j'espère que cet article vous aura plus et surtout aidé, n’hésitez pas à partager votre expérience en commentaire : vos retours peuvent vraiment aider ceux qui hésitent encore à franchir le pas ou qui galèrent pour cette pratique.
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