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Réussir ses photos en basse lumière : astuces et réglages essentiels

  • Photo du rédacteur: Quentin
    Quentin
  • il y a 2 jours
  • 10 min de lecture
Photo en basse lumière.

Tous les photographes, même les plus passionnés, se retrouvent un jour confrontés à ce défi : shooter en basse lumière. Que ce soit pendant un concert, une cérémonie ou une soirée, les photos floues, l’autofocus capricieux et le bruit numérique deviennent vite des habitués du décor.

Si vos images manquent souvent de netteté ou de qualité dans la pénombre, c’est normal : il n’existe pas de recette magique. La clé, c’est de comprendre les compromis techniques et de savoir où placer le curseur ainsi que les réglages.


Je vous ai rassemblé les 10 questions qui reviennent le plus souvent pour vous aider à trouver ce juste équilibre.


Voyons comment réussir ses photos en basse lumière !



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Réussir ses photos en basse lumière :


1. Quelle est la vitesse à adopter pour prévenir le flou de bougé et le flou de mouvement ?


Le flou de bougé est le pire ennemi du photographe. Il est causé par les micro vibrations que nous transmettons à l’appareil en le tenant à la main. Pour l’éviter, il faut utiliser une vitesse d’obturation suffisamment rapide pour neutraliser ces tremblements.

La règle empirique du 1 pour 1 est une bonne base : prenez la focale utilisée (par exemple 50 mm) et convertissez là en vitesse minimale (1/50). En dessous, le risque de flou de bougé augmente fortement.


Mais attention : cette règle varie selon le type de capteur.

• Capteur APS-C : appliquez un facteur de 1,5 à 1,6. Avec un 50 mm, la vitesse plancher n’est plus 1/50, mais plutôt 1/80. Ignorer ce coefficient revient à sous-estimer la vitesse nécessaire.

• Capteur Micro 4/3 : coefficient ×2. Un 100 mm se comporte comme un 200 mm, il faut donc shooter à au moins 1/200.


Pour ce qui est du flou de mouvement, tout dépend de votre sujet : figer un escargot n’a rien à voir avec figer une voiture lancée à pleine vitesse. Il n’existe pas de réglage universel : testez, observez, ajustez. Gardez en tête que plus le sujet est proche de vous (de l'objectif surtout), plus la vitesse doit être élevée, et qu’un mouvement latéral demande une vitesse bien plus rapide qu’un mouvement dans votre axe.


Station de métro vide.

Enfin, la stabilisation (optique ou mécanique) est un allié précieux contre le flou de bougé : selon les systèmes, elle peut offrir un gain de 1 à 5 stops (parfois même plus avec de très bonnes stabilisations).


Mais souvenez-vous d'un point essentiel : la stabilisation ne compense jamais le flou de mouvement.


2. Comment faire la mise au point en condition de basse lumière ?


L’autofocus (AF) ne peut fonctionner efficacement que s’il trouve suffisamment de contraste dans la scène. En basse lumière, la diminution de l’éclairage réduit naturellement ces zones contrastées, ce qui entraîne un AF qui hésite, pompe ou patine.


Voici comment vous en sortir :

• Recherchez les zones de fort contraste. Même dans l’obscurité, ce principe reste valable. Visez avec votre collimateur une zone où la transition entre ombres et lumières est marquée, par exemple l’œil d’un sujet, un bord bien dessiné ou une zone plus éclairée.

• Utilisez en priorité le collimateur central. C’est généralement le plus sensible et le plus fiable, surtout sur les boîtiers d’entrée et de milieu de gamme. Les collimateurs situés en bordure du cadre sont souvent moins performants, parfois deux fois moins réactifs que ceux du centre. Si vous avez un des derniers "hybrides", vous aurez moins de problème, forcément.

• En dernier recours : l’hyperfocale. Si l’autofocus devient complètement inutilisable, la technique de l’hyperfocale peut vous sauver la mise. Elle consiste à régler manuellement la mise au point pour obtenir une zone de netteté étendue entre deux distances précises, sans dépendre de l’AF.

Ces astuces vous permettront de garder un AF efficace même lorsque la lumière vient à manquer.

• Plus simple. Si vous avec la fonctionnalité de focus peaking sur votre appareil, restez alors en focus manuel. Avec le peaking, faire le focus où l'on souhaite est un vrai jeu d'enfant.


L’hyperfocale, c’est simplement une manière d’obtenir la zone de netteté la plus grande possible dans une photo, surtout en paysage. Quand tu fais la mise au point quelque part, il y a toujours une zone devant et une zone derrière qui restent nettes… mais pas à l’infini. L’hyperfocale sert justement à trouver la distance parfaite pour que tout soit net : une partie du premier plan, et tout l’arrière-plan jusqu’à l’horizon.


En pratique, c’est la distance de mise au point qui te permet d’avoir une profondeur de champ immense. Si tu fais ta mise au point à cette distance précise, à peu près tout ce qui se trouve à mi-chemin entre toi et ce point devient net, et surtout, tout ce qui se trouve jusqu’à l’infini l’est aussi.

Par exemple, si tu es à 24 mm avec une ouverture à f/8, l’hyperfocale tourne autour de 2 mètres. En faisant la mise au point à 2 m, tout ce qui est à partir d’environ 1 m jusqu’à l’horizon sera net. C’est pour ça que les photographes de paysage l’utilisent autant : ça évite d’avoir à fermer exagérément à f/16 ou f/22, ce qui peut réduire la qualité de l’image.

Pour l’utiliser, le plus simple est d’ouvrir une application comme Photopills, de choisir ta focale et ton ouverture, et elle te donne la distance exacte à laquelle faire ta mise au point. Tu passes ton objectif en manuel, tu ajustes à cette distance… et c’est tout. Une fois qu’on a compris, c’est une technique super simple et vraiment pratique.


3. Comment avoir un beau "piqué" en basse lumière ?


Tokyo la nuit.

Obtenir un bon piqué en basse lumière est un vrai défi.


La netteté et la qualité d’image reposent essentiellement sur trois éléments :

• Les ISO : plus ils sont bas, meilleur sera le piqué.

• L’ouverture : pour atteindre la netteté optimale d’un objectif, il faut généralement fermer de deux à trois crans par rapport à son ouverture maximale.

• La qualité de l’optique : un critère lié directement au matériel que vous utilisez.

Le compromis inévitable : Sans trépied ni flash, et avec un sujet en mouvement, votre appareil ne peut pas accomplir de miracle.


Pour compenser le manque de lumière, vous devrez :

  • Ouvrir au maximum, ce qui sacrifie le piqué optimal.

  • Monter beaucoup en ISO, ce qui dégrade automatiquement la netteté et augmente le bruit.


Le bon photographe doit donc chercher un équilibre… souvent la « moins mauvaise solution ». Dans la pratique, cela revient fréquemment à shooter à pleine ouverture tout en poussant les ISO bien au-delà de votre zone de confort.


4. Que faire lorsque l'on doit augmenter ses ISO au-delà du niveau tolérable ?


Il arrive que vous deviez pousser les ISO très haut pour obtenir une exposition correcte et figer un mouvement.


Le revers de la médaille : du bruit numérique en quantité et un piqué qui en pâtit forcément.


Encore une fois, pas de magie possible. Si votre sujet ne bouge pas, la seule vraie solution reste le trépied, incontournable en basse lumière.

Si votre sujet est en mouvement, la seule alternative réellement efficace… c’est un matériel plus performant. Les boîtiers professionnels récents peuvent grimper vers 12 000 ISO tout en conservant une image propre. À l’inverse, les modèles entrée/milieu de gamme ou les anciens boîtiers experts (comme le 5D Mark II, qui supporte mal de dépasser les 2 000 ISO) vous limiteront rapidement et vous obligeront à multiplier les compromis.


Astuce pratique : sauf cas extrême, il existe toujours quelques sources lumineuses dans votre environnement. Plutôt que de photographier en plein dans l’obscurité, attendez que l’action se déplace vers une zone mieux éclairée (par exemple vers l’autel dans une église) avant de déclencher à nouveau.


Utilisez l'intelligence artificielle… Ça reste une très bonne solution, pourquoi s'en priver ? Avec un logiciel comme Lightroom, il est super simple de réduire significativement le bruit des images. Ça fonctionne super bien, j'ai déjà fait le test avec des photographies d'animaux. Le bruit est supprimé, et l'image conserve pas mal de détail.

Je pense en parler plus précisément dans un nouvel article, ou une vidéo. 🤗


5. Comment prendre des photos en basse lumière sans utiliser le flash ?


Concert de musique.

Que vous souhaitiez préserver l’ambiance lumineuse d’un concert ou d’une cérémonie, ou que le flash soit tout simplement interdit, la démarche pour s’en sortir reste la même :


  1. Ouvrez au maximum votre diaphragme.

  2. Montez les ISO jusqu’à obtenir une exposition correcte.

  3. Choisissez une vitesse lente, mais encore dans les limites de la règle du 1/1.


Ensuite, il s’agit d’ajuster finement ce trio. Sans éclairage artificiel, les seuls leviers réellement efficaces sont :

• un objectif plus lumineux,

• ou un boîtier plus performant en haute sensibilité.


Soyons honnêtes : l’appareil ne fait pas la qualité artistique d’une photo, un sujet sans intérêt reste sans intérêt, même avec un matériel à 10 000 €. En revanche, un bon équipement rend la gestion de la basse lumière nettement plus confortable sur le plan technique.



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6. Comment faire face à des conditions de plage dynamique extrêmes ?


Tokyo la nuit.

Dans les situations à plage dynamique extrêmes, comme une tour très éclairée dans la nuit, les bougies d’un gâteau dans le noir ou un lampadaire isolé, votre appareil atteint rapidement ses limites pour capturer à la fois les zones très claires et très sombres.


La règle de base : Exposez pour votre sujet principal. Par exemple, si vous photographiez cette fameuse tour, concentrez-vous sur elle.


Le compromis : les zones d’ombre perdront du détail et seront sous exposées, mais si ce n'est pas le sujet principal, aucun problème.


L’astuce : le HDR. Pour ne pas sacrifier les ombres ou les hautes lumières, utilisez le HDR (High Dynamic Range). Cette technique consiste à combiner plusieurs clichés pris à des expositions différentes (bracketing : par exemple -2, 0 et +2 MM). Le résultat permet de récupérer des détails à la fois dans les parties sombres et dans les hautes lumières.


7. Quels réglages faut-il utiliser pour photographier dans un environnement lumineux changeant ?


Lorsque vous photographiez un environnement où la lumière change en permanence, comme un concert ou une soirée, ça peut être plus difficile à gérer.


Passez en mode Manuel (M). Ce mode vous permet de garder vos réglages constants, quels que soient les changements de lumière. La scène fluctue, mais votre appareil capture à chaque fois une exposition correcte dès que vos réglages rencontrent la lumière ambiante.

À l’inverse, si vous utilisiez la Priorité Ouverture (A/Av), l’exposition serait recalculée en permanence, ajoutant une variation supplémentaire à une scène déjà mouvante, et vous finiriez avec beaucoup de photos ratées.


Important : il n’existe aucun réglage universel pour ce type de situation. La vitesse, ISO, l'ouverture dépendent de votre matériel et de l’éclairage. L’essentiel est de maîtriser la technique pour ajuster vos paramètres sur le moment. Au début, le tout manuel peut sembler un petit peu compliqué. Je vous recommande vivement mon article qui vous forme et vous aide à comprendre ce mode de manière très simple. Ce n'est pas très long et pas très compliqué, allez voir ça juste après ! 🤗


8. Quel réglage privilégier sur son appareil photo quand on utilise un flash en mode TTL ?


Même en utilisant un flash en mode TTL (qui ajuste automatiquement la lumière sur le sujet), il est conseillé de passer votre boîtier en mode Manuel (M).


Pourquoi ? Le TTL gère l’éclairage du sujet, mais le mode Manuel vous donne le contrôle sur la lumière ambiante et l’arrière-plan. Vous pouvez ainsi décider si l’environnement apparaît plus sombre ou plus lumineux selon vos choix créatifs.

Pour approfondir cette approche, vous pouvez suivre l'article "Comprendre et maîtriser le flash en photo".


9. Est-ce que les ISO en argentique sont égal aux ISO en numérique ?


Oui et non.


Côté exposition : En théorie, 800 ISO reste 800 ISO partout. Que vous utilisiez une pellicule argentique à 800 ISO ou que vous régliez votre boîtier numérique sur 800 ISO, l’exposition sera équivalente, avec seulement de légères variations selon les fabricants.


Côté rendu : En revanche, le résultat visuel diffère complètement. Sur pellicule argentique, un 800 ISO peut produire des grains plus ou moins marqués et des rendus colorimétriques très différents selon le type de film utilisé. 800 ISO en numérique, c'est de plus en plus considéré comme un "faible ISO", ou un ISO "moyen".


10. Comment réduire le bruit causé par une valeur ISO élevée en post-traitement ?


Pour réduire efficacement le bruit numérique, il est indispensable de shooter en RAW. Ce format conserve un maximum d’informations, contrairement au JPEG où le bruit est beaucoup plus difficile à corriger. Il est normalement déjà réduit par l'appareil photo, en fichier JPEG. Mais je recommande quand même le format Raw… Sinon, autant photographier au téléphone.


Le bruit ne disparaîtra jamais complètement, mais il peut être atténué en post-traitement. Dans un logiciel comme Lightroom (panneau Détail), deux curseurs sont essentiels :


  • Luminance : Ce curseur lisse l’image en réduisant le grain visible. À utiliser avec modération. Un réglage trop élevé fait perdre du détail, surtout sur les textures comme la peau, donnant un rendu artificiel ou « papier » un peu moche.

  • Chrominance (Couleur) : Très efficace pour supprimer le bruit chromatique, qui se manifeste par de petites taches rouges ou bleues (magenta ou vertes aussi) lorsque les ISO sont élevés ou que vous corrigez une sous-exposition. Lightroom permet de réduire ces artefacts de manière très efficace.


Le mieux comme dit juste plus haut, est d'utiliser l'intelligence artificielle. J'en reparle bientôt ! 😉


En conclusion : les points essentiels à retenir


Pour résumer l’essentiel de la photographie en basse lumière, retenez ces trois points :


  1. Acceptez le compromis : En faible luminosité, il est impossible d’avoir le beurre et l’argent du beurre (et le uc de la crémière non plus 😏). La perfection absolue n’existe pas sans trépied ni flash. Concentrez-vous sur la meilleure photo possible dans l’instant présent.

  2. Votre matériel impose ses limites : Ce sont les situations où le budget fait la différence. Un boîtier ou un objectif haut de gamme réduit les concessions nécessaires, tandis que le matériel d’entrée de gamme ou les anciens modèles vous obligeront à faire davantage de compromis.

  3. Maîtrisez la technique : Il n’existe pas de réglages universels. Votre réussite dépend de votre capacité à analyser rapidement la scène et à ajuster vos paramètres en fonction de la lumière disponible.


Je précise aussi que si vous êtes utilisateur(trice) d'un "hybride", vous voyez le rendu de l'image en temps réel sur l'écran, et aussi dans le viseur. C'est quand même bien pratique.



Cet article est maintenant terminé, j'espère qu'il vous aura aidé.


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