Voici comment Maîtriser pleinement le MODE MANUEL en photo !
- Quentin
- 16 sept.
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 2 oct.
Le mode manuel sur les appareils photo divise les photographes depuis toujours. Certains l’adorent et ne jurent que par lui, car il donne une liberté totale. D’autres le trouvent compliqué, intimidant, presque réservé aux experts et préfère utiliser les modes semi-automatiques.
En réalité, il est bien plus simple qu’il n’y paraît ! Maîtriser le mode manuel ne demande pas des années d’expérience, mais seulement de comprendre trois paramètres essentiels. Une fois que tu sauras les utiliser, tu verras que contrôler ton appareil devient un jeu d'enfant, et que tes photos gagneront en créativité et en cohérence.
Laisse moi t'expliquer ce qu'est le mode manuel au travers de cet article facile à comprendre, avec ma méthode pour réussir à prendre des photos avec ce mode, de façon simple et étape par étape.
Notez que cet article s'adresse vraiment aux débutants en photographie, qui souhaite apprendre, de manière très simplifiée, le mode manuel.
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Juste avant de commencer, il est très important que vous connaissiez :
Il y a juste ces 3 paramètres à connaître, c'est-à-dire : à quoi ils servent ? Quels sont leurs effets sur l'image, etc. Je vous laisse avec les articles que j'ai déjà rédigés, et on peut continuer avec celui-ci.
Voici tout de même un petit résumé sur ces paramètres. 👇
L’ouverture : jouer avec la profondeur de champ
L’ouverture correspond à la taille du diaphragme de ton objectif. Plus il est ouvert, plus la lumière entre, et inversement. On exprime cette ouverture avec des valeurs f/ (f/1.8, f/2.8, f/4, etc.).
Une grande ouverture, petit chiffre (f/1.8, f/2.8) → beaucoup de lumière + arrière-plan flou (idéal pour les portraits).
Une petite ouverture (f/8, f/11, f/16) → moins de lumière + de l'image nette de l’avant à l’arrière plan (parfait pour le paysage).
L’ouverture est donc ton outil principal pour décider de la profondeur de champ : est-ce que tu veux isoler ton sujet ou tout avoir net ?
La vitesse : figer ou montrer le mouvement
La vitesse correspond au temps pendant lequel ton capteur est exposé à la lumière. Elle s’exprime en fractions de seconde : 1/1000, 1/500, 1/60 de seconde…
Une vitesse rapide (1/500, 1/1000, 1/2000) → fige parfaitement le mouvement (un sportif, un animal, une goutte d’eau). → Moins de lumière.
Une vitesse lente (1/30, 1/10, 1 seconde, etc.) → laisse apparaître le mouvement (filés de voitures, cascades soyeuses…) → Plus de lumière.
La vitesse est donc l’outil pour gérer le mouvement : tu décides si tu veux bloquer l’action ou au contraire la montrer.
Les ISO : la sensibilité du capteur
Les ISO déterminent la sensibilité de ton capteur à la lumière. Plus le chiffre est élevé, plus ton image sera claire, mais avec un prix à payer : plus de bruit numérique.
ISO bas (100, 200) → image propre, mais moins de lumière.
ISO haut (1 600, 3 200, 6 400…) → image plus lumineuse, mais avec du bruit numérique visible.
Le but est toujours de garder les ISO les plus bas possibles, et de ne les monter que quand l’ouverture et la vitesse ne suffisent plus.
L’équilibre des trois paramètres : le triangle d’exposition
Ces trois réglages forment ce qu’on appelle le triangle d’exposition. Modifier l’un oblige souvent à ajuster un autre, si l'on souhaite la même et bonne exposition.
Exemple :
Tu veux une grande ouverture (f/2.8) pour un joli flou pour un portrait → beaucoup de lumière entre. Pour compenser, tu baisses les ISO ou tu accélères la vitesse.
Tu veux figer une action rapide en sport par exemple (1/1000) → moins de lumière entre. Il faut alors ouvrir plus ton diaphragme ou monter les ISO si l'ouverture est déjà au max.
Le secret du mode manuel, c’est d’apprendre à jouer avec cet équilibre en fonction du rendu que tu veux.
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Le mode manuel, c'est tout simple !
La première chose qu'il faut savoir, c'est qu'est-ce que je veux faire ?
Ça veut dire : quelle sera votre photographie, quel rendu vous souhaitez ? Avec la réponse que vous allez trouver à cette question (cette grande question 😏), cela décidera des réglages à choisir sur votre appareil. Cela peut sembler encore un peu flou pour vous, mais nous allons voir avec un cas précis.
Dans la grande majorité des cas, et selon ce que vous photographiez, vous voulez contrôler au maximum votre profondeur de champ. C'est-à-dire ce qui sera net dans l'image.
Pour cela c'est très simple, si on prend pour exemple la photographie de paysage, je veux qu'une grande partie de mon paysage soit nette. Je vais donc me régler, selon le paysage et la composition que j'ai choisi, mettons sur f/16. Ma vitesse est à 1/250, mes ISO à 100 et je shoot le paysage avec un 35 mm sur appareil plein format.
Cette valeur d'ouverture indique une petite ouverture du diaphragme de l'objectif, mais une grande profondeur de champ. Parfait pour la scène que je souhaite photographier.
Je prends la photo :
Ça ne va pas. Mon image est trop sombre. Pour le savoir, je peux soit utiliser mes yeux, (ça se voit quand même) soit regarder mon histogramme, ou plus simple, ma valeur d'exposition M.M sur mon appareil.
Dans ce cas, le trait qui est sensé être au milieu, sur le zéro, est trop vers le bas.
Ok, je vais tenter de le ramener plus au centre afin d'avoir une bonne exposition. Que dois-je faire ? Si je veux garder ma profondeur de champ, je reste à f/16. On est en paysage, je vais commencer par baisser ma vitesse d'obturation, mettons 1/30.
Nouvelle photo :
Ça ne va toujours pas ! Mon exposition semble correcte, mais la photo est floue. C'est normal, j'utilise un 35 mm, et je suis à une vitesse de 1/30. C'est trop juste. Si mon capteur et mon objectif ne sont pas stabilisés, retenez qu'il me faut une marge entre ma vitesse et la focale que j'utilise. Souvent de la même valeur, voire le double.
Exemple : avec un 35 mm, je vais éviter de descendre en dessous de 1/35 la vitesse.
Avec un 50 mm, je vais éviter de descendre en dessous de 1/50.
Le mieux reste de doubler cette valeur pour être tranquille.
Je suis avec un 35 mm, je vais donc régler ma vitesse à 1/60.
Voici l'image :
C'est mieux ! L'image manque un tout petit peu d'exposition en plus.
C'est très simple dans ce cas : qu'est-ce qu'il me reste comme paramètre ? J'aime bien mon ouverture et je ne peux pas risquer de descendre encore ma vitesse. Je fais quoi ? J'augmente mes ISO.
Je passe de 100 à 200 ISO par exemple :
Impeccable ! J'ai l'image et le rendu que je souhaite.
C'est tout, c'est ça le mode manuel !
En résumé :
Je veux contrôler ma profondeur de champ, je l'adapte donc selon ce que je photographie, selon le sujet grâce à l'ouverture.
J'ajuste ma vitesse pour éviter tout flou de bougé.
Je complète avec les ISO s'il manque de la lumière.
C'est aussi simple que ça le mode manuel. Alors bien sûr, il y a tellement de choses en plus qu'il faut connaître et savoir régler en photographie… Mais pour faire le plus simplement possible et vous entraîner à faire de la photo en mode manuel, vous pouvez tout faire avec ces 3 paramètres seulement.
Conclusion
Le mode manuel n’est pas un casse-tête. Il repose uniquement sur trois leviers : ouverture, vitesse et ISO. En comprenant leur rôle et leur équilibre, tu prends le contrôle total sur ton appareil et tu donnes à tes photos le style que tu veux. La technique devient alors un outil au service de ta créativité.
J'espère que cet article vous aura plu et surtout aidé à mieux comprendre le mode manuel de votre appareil. Vous voyez que c'est très simple de le maîtriser. Grâce à cet article et à un peu de pratique sur le terrain, il n'aura plus de secret pour vous !
Partagez le, ça fait toujours plaisir. 😉
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