Slender Man : tout savoir de l’origine de la légende née d'Internet
- Quentin
- 21 oct.
- 8 min de lecture
Si vous ne me connaissez pas, salut, je m'appelle Quentin et à la base, je tiens ce Blog pour vous apprendre simplement la photographie à votre rythme. N'hésitez pas à parcourir d'autres articles si ça vous intéresse. Pour le moment, on va se concentrer sur une des légendes les plus tenaces d'Internet, le "Slender man."
Qu'est-ce que c'est ? D'où il vient ?
Installez-vous confortablement, prenez un peu de pop-corn si besoin, on est parti !
Le Slender Man : quand Internet a créé son propre monstre
Il y a des légendes qui naissent d’un vieux livre, d’un conte raconté au coin du feu, ou d’une histoire transmise à voix basse dans la cour d’école. Et puis, il y a celles qui naissent… sur Internet. Des mythes modernes, façonnés par la peur, les images floues et les forums oubliés. Si vous avez aimé mon article sur les Backrooms, je vous invite à aller le lire ou le relire, c'est une autre légende et création du web devenu très populaire. Aujourd’hui, on plonge dans une autre création du web : le Slender Man, la créature sans visage qui hante les écrans depuis plus d’une décennie.
La naissance d’un mythe numérique
Tout commence en 2009, sur un forum américain appelé Something Awful. Le principe du moment ? Un concours de photomontages censés illustrer des histoires paranormales. Parmi toutes les contributions, un utilisateur du pseudonyme Eric Knudsen, alias Victor Surge, publie deux photos en noir et blanc d’enfants… avec, en arrière-plan, une silhouette fine, grande, vêtue d’un costume noir, et surtout sans visage.
Sous ces images, il ajoute quelques lignes d’un témoignage, évoquant une mystérieuse entité observée avant la disparition de plusieurs enfants. Aucune explication, aucune mise en contexte, juste des images étranges, et cette légende.
C’est à ce moment précis que le Slender Man est né. Et Internet s’en est emparé, comme souvent !
Une figure inquiétante et fascinante
Le Slender Man n’a pas besoin de sang, ni d’armes, ni de cris en particulier. Il suffit de sa présence. Une silhouette élancée, presque humaine, souvent cachée dans les forêts, les parkings vides ou les vieilles photos de classe. Son visage est blanc, lisse, sans yeux ni bouche, ce qui rend sa simple apparition profondément dérangeante.
Slender Man est généralement décrit comme une entité démoniaque ou malveillante, issue d’une réalité parallèle à la nôtre. Il est connu pour traumatiser et enlever ses victimes, particulièrement les enfants.
Le sort qu’il leur réserve reste mystérieux : certains pensent qu’il les tue, d’autres qu’il les emmène dans une autre dimension… Dans certaines interprétations plus sombres, il est dit qu’il empale ses proies sur des branches avant de les dévorer plus tard.
Il est souvent admis que l’apparence humaine de Slender Man n’est qu’une manifestation partielle, une forme simplifiée, tandis que sa véritable nature serait inconcevable pour l’esprit humain. Ses intentions demeurent floues : certaines théories lui prêtent un objectif à long terme, possiblement cataclysmique, tandis que d’autres le décrivent comme un prédateur misanthrope, se nourrissant de la peur et de la souffrance des humains.
Au fil du temps, Slender Man est devenu une icône majeure de la culture populaire, autant craint que fascinant. Il est considéré comme l’un des premiers grands succès du mouvement "Creepypasta", et demeure une figure hautement controversée, certains allant même jusqu’à croire en son existence réelle.
Bon, pour ça, c'est comme énormément de choses sur Internet ! Croyance en l'existence de petits hommes verts, d'OVNI, d'un complot gouvernementale… et j'en passe ! Je ne dis pas que c'est des conner***, tout le monde est libre de croire ce qu'il veut. Moi-même, sans forcément croire à tout ça, j'adore viscéralement ce genre de légende sur Internet.
Très vite, les internautes commencent à reprendre l’idée, à inventer de nouvelles histoires, de nouvelles photos, et même des vidéos “trouvées” censées prouver son existence. C’est là que la légende prend son envol : des milliers de personnes contribuent à étendre son univers, chacune ajoutant une pièce au puzzle. Le Slender Man devient une création collective, un monstre qui vit à travers les contributions anonymes du web. Le Youtubeur Feldup en a d'ailleurs, pas mal parlé sur sa chaîne YouTube, il évoque souvent ce phénomène qu'est le Slender man . Ah, tu ne le connais pas ?! Tu passes à côté de quelque chose. 😉 C'est son travail et ses créations qui m'ont donné envie de faire cet article et celui sur les backrooms.
Marble Hornets : la série qui a tout changé
Le vrai tournant arrive quelques mois/année plus tard, avec une web-série diffusée sur YouTube : Marble Hornets. Présentée comme un ensemble de “bandes retrouvées”, elle suit un étudiant qui découvre d’étranges enregistrements liés à une présence inquiétante.
Cette série, réalisée avec peu de moyens mais une ambiance glaçante, popularise le mythe et lui donne une forme visuelle cohérente.
Je l'ai pas mal vu passé à l'époque, et même si elle date un peu, je trouve cette série d'un l'esthétique et d'une réalisation très bien pensé. Je vous la recommande également si c'est votre truc.
C’est aussi là que le Slender Man acquiert ses traits les plus connus :
Ses tentacules noirs qui surgissent de son dos,
Sa capacité à influencer les esprits,
Et cette idée qu’il “observe” toujours, sans jamais qu’on puisse vraiment fuir.
Petit à petit, ce qui n’était qu’un jeu d’internet devient une icône de l’horreur numérique. Notamment, un jeu, un vrai !
Le 26 juin 2012 sort également un jeu vidéo du nom de Slender : The Eight Pages. De type survival horror gratuit sorti sur Windows et Mac. Créé par l'équipe de développement Parsec Production, il est basé sur le mème américain du Slender Man.
J'y ai beaucoup joué quand j'étais plus jeune, c'est vrai que maintenant, on peut trouver le jeu et les graphismes vieillissants et qui ne font pas peur. Moi en out cas, en 2012, quand j'y avais joué sur l'ordinateur familial un soir de semaine, ça faisait son effet.
Le jeu Slender : The Eight Pages s’ouvre dans une forêt sombre et oppressante, plongée dans la nuit. Le joueur y incarne, en vue à la première personne, une femme anonyme (je crois) dépourvue de toute capacité particulière, si ce n’est celle de courir sur une courte distance avant de s’essouffler.
Armé uniquement d’une lampe torche, qu’il (le joueur) peut allumer ou éteindre à volonté, le joueur doit gérer prudemment l’autonomie limitée de la batterie pour éviter de se retrouver dans l’obscurité totale.
La zone de jeu est encerclée par un grillage infranchissable, et la forêt renferme quelques bâtiments, parfois abritant l’une des huit pages à collecter, ainsi que des véhicules abandonnés avec lesquels aucune interaction n’est possible. D’autres lieux emblématiques, un arbre gigantesque, un amas de rochers, un silo, un tunnel ou des citernes d’essence, peuvent également dissimuler une page.
À noter enfin que le personnage ne dispose d’aucun moyen de défense : il est totalement vulnérable face à la menace qui rôde.
L’objectif du jeu est clair : retrouver les huit pages disséminées dans la forêt avant que Slenderman ne parvienne à capturer et tuer l’héroïne. Dès la première page collectée, la créature se met à traquer activement le joueur.
À mesure que de nouvelles pages sont trouvées, la tension sonore s’intensifie, battements de cœur, halètements, nappes sonores angoissantes, et Slenderman devient de plus en plus agressif. Il peut se téléporter sur de courtes distances lorsque le joueur ne le regarde pas, surgissant soudainement pour tenter de l’attraper.
Lorsque Slenderman entre dans le champ de vision du personnage, l’écran se brouille, grésille et se déforme. Fixer la créature trop longtemps entraîne inévitablement la mort du joueur, le délai avant la capture diminuant à chaque page collectée. Parfois, un bruit strident et soudain retentit lorsque Slenderman apparaît à proximité. La partie se conclut lorsqu’il surgit juste à côté du joueur : l’écran devient entièrement parasité, accompagné d’un hurlement sonore et du visage terrifiant de Slenderman en gros plan.
Même après avoir réussi à rassembler les huit pages, le jeu ne s’arrête pas immédiatement. Le joueur continue d’errer dans la forêt jusqu’à ce que Slenderman le rattrape, déclenchant la fin du jeu et le défilement des crédits. Parvenir à ce stade relève toutefois de l’exploit, car plus les pages sont collectées, plus le brouillard s’épaissit et plus Slenderman se manifeste près du joueur, rendant la survie quasi impossible.
Un phénomène mondial
Dans les années 2010, le Slender Man envahit tous les coins du web : jeux vidéo (Slender : The Eight Pages devient vite un succès), fan-arts, creepypastas, forums, chaînes YouTube… La créature passe du simple mème à une véritable légende urbaine moderne.
Mais cette fascination n’est pas sans conséquence : certaines histoires réelles, plus sombres, ont même impliqué des adolescents influencés par le mythe, preuve de la puissance émotionnelle de cette invention.
Explication :
En mai 2014, dans la ville de Waukesha, dans le Wisconsin, deux adolescentes de 12 ans ont attiré une camarade dans une forêt et l’ont poignardée à plusieurs reprises. Heureusement, la victime a survécu.
Lors de l’enquête, les deux jeunes filles ont expliqué qu’elles avaient agi pour “prouver leur loyauté envers le Slender Man”, elles croyaient qu’il était réel, et qu’il pouvait leur faire du mal si elles ne lui obéissaient pas.
Ce drame a bouleversé l’opinion publique américaine, et a fait entrer le Slender Man dans les journaux télévisés du monde entier. Ce qui, à la base, n’était qu’une fiction collaborative née sur Internet s’est retrouvé confondue avec la réalité par des esprits très jeunes et influençables.
Cet événement a montré à quel point une création en ligne peut avoir un impact réel. Non pas parce que la créature existerait, mais parce que l’imaginaire collectif du web peut devenir très immersif, presque tangible, surtout pour des enfants ou des adolescents qui vivent déjà “dans” Internet.
C’est un peu le moment où le Slender Man a cessé d’être une simple légende numérique pour devenir un symbole de la puissance (et du danger potentiel) de la fiction virale.
Et comme souvent quand une légende devient virale, Hollywood s’en est mêlé : en 2018, un film intitulé Slender Man sort en salle. L’adaptation, bien que reçue de manière mitigée, prouve à quel point la créature avait quitté le monde du web pour entrer dans la culture populaire.
Le monstre que nous avons créé
Ce qui rend le Slender Man fascinant, c’est qu’il n’est pas né d’un vieux mythe, ni d’une religion oubliée, ni d’un folklore local. Il est né d’Internet lui-même. D’un besoin collectif de croire à quelque chose d’effrayant, de tangible, dans un monde de pixels et d’écrans lumineux.
Le Slender Man n’a pas besoin d’exister pour nous faire peur. Il suffit qu’on le voie dans un reflet, une ombre, ou une vieille photo, pour que notre imagination fasse le reste.
En conclusion
Le Slender Man est plus qu’un simple monstre inventé : il est le symbole d’une époque où les frontières entre le réel et le virtuel se brouillent. Un mythe né de quelques clics, nourri par des milliers de créateurs, et ancré aujourd’hui dans notre imaginaire collectif. C'est, comme pour les backrooms, une des légende qui me tiens à cœur et que j'admire beaucoup. Je pense ne pas être le seul, tout le monde adore ce genre d'histoire qui fait peur. Cette légende a aussi ouvert la porte à tout un tas d'autres (ou pas, si certaines sont sorti juste avant celle de Slender), comme Momo, Smile Dog, Jeff the killer (qui est très mauvaise au passage), les backrooms (incroyable), la SCP Foundation, etc.
Tout ça est plus ou moins née d'Internet, parce que l'humain, en général, adore ce genre d'histoire. Qui sait ce qui pourrait sortir à l'avenir.
Cet article est maintenant terminé, j'espere qu'il vous aura plu.
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