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10 astuces incontournables pour bien débuter en photographie argentique

  • Photo du rédacteur: Quentin
    Quentin
  • il y a 2 jours
  • 9 min de lecture
Commencer la photographie argentique.

C’est un fait : la photographie argentique fait son grand retour et redevient à la mode (depuis déjà un certain temps en réalité).


La popularité de l’instantané en est la preuve, même si ce dernier reste limité en termes de réglages. Que ce soit pour repousser ses limites, apprendre les bases de la photo ou simplement par nostalgie, nombreux sont ceux qui se tournent vers un appareil argentique, souvent un héritage familial, une trouvaille de brocante ou un cadeau. Ravis de retrouver le charme du grain, beaucoup ne savent pourtant pas toujours par où commencer.


Voici donc 10 conseils essentiels pour bien débuter en photographie argentique.


Aussi et juste avant de commencer, j'aimerais remercier fortement Charles ! De @charles_seller_ sur Insta.


Il a gentiment accepté de nous partager quelques belles images faites avec un argentique, afin d'en agrémenter l'article. Je vous invite à le suivre pour plus de contenu, c'est très cool ce qu'il fait ! 🤗


Photo argentique en ville.
©charles_seller_ : pellicule Kentmere 400, 135 en format.


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Le fonctionnement d'un appareil argentique (expliqué simplement)


1. Le principe de base


Un appareil photo argentique capture une image non pas sur un capteur électronique (comme un smartphone ou un appareil numérique), mais sur une pellicule photosensible. C’est-à-dire un film recouvert d’une fine couche chimique qui réagit à la lumière.


2. Comment ça marche, étape par étape


Tu regardes dans le viseur, tu ajustes ton cadrage et la mise au point sur ton sujet, souvent manuellement (même si certains modèles ont un autofocus).


3. Tu règles la lumière


Avant de déclencher, tu choisis :

  • L’ouverture du diaphragme (plus ou moins grande pour laisser passer la lumière),

  • La vitesse d’obturation (plus ou moins rapide pour figer ou laisser filer le mouvement),

  • et parfois la sensibilité ISO, qui dépend ici du film utilisé (on ne peut pas la changer sans changer la pellicule).


Ces trois éléments déterminent la bonne exposition de ta photo.


4. Tu déclenches


Quand tu appuies sur le bouton :

  1. L’obturateur s’ouvre pendant un court instant.

  2. La lumière passe à travers l’objectif et touche la pellicule.

  3. Les cristaux chimiques (généralement des sels d’argent) réagissent à cette lumière : l’image est “inscrite” sur le film, mais elle est invisible à ce stade, on appelle cela une image latente.


5. Tu avances le film


Après chaque photo, tu avances la pellicule pour exposer une nouvelle portion du film à la lumière. Sur les anciens appareils, c’est fait à la main avec une petite manivelle ; sur les plus récents, c’est automatique.


6. Tu développes la pellicule


Une fois la pellicule terminée :

  • Tu la développes dans un laboratoire (ou chez toi si tu sais le faire).

  • Des bains chimiques transforment les réactions lumineuses en une image visible.

  • Tu obtiens alors un négatif (les tons sont inversés).

  • Ce négatif est ensuite tiré sur papier photo ou numérisé pour obtenir la photo finale.


7. Le rôle de la chimie


Chaque grain de la pellicule contient des cristaux sensibles à la lumière.


Quand la lumière frappe le film :

  • Les zones très éclairées deviennent sombres sur le négatif,

  • Les zones sombres deviennent claires, ce qui crée une inversion de l’image (d’où le terme “négatif”).


Lors du tirage photo, cette inversion est corrigée pour donner les couleurs ou nuances correctes à l'image.


1. Débuter la photographie argentique : choisir sa pellicule


On va partir du principe que vous avez déjà un appareil argentique, et que vous cherchez à savoir l'utiliser. 🤗


Le 135, qui correspond au format standard.

La première étape, aussi évidente qu’essentielle, consiste à choisir la pellicule adaptée à votre appareil photo. Le premier critère à examiner est le format d’image. Le plus répandu reste le format 135, aussi appelé 35 mm. Ce « petit format », dont chaque image mesure généralement 24 x 36 mm, demeure encore aujourd’hui la référence dans le monde du numérique.


Petite anecdote : ce format provient à l’origine du cinéma. Il s’agissait d’un film de 70 mm coupé en deux, popularisé grâce au Leica I inventé par Oskar Barnack en 1925. La célèbre cassette 135, quant à elle, fut introduite plus tard par Kodak en 1934.


Dans la grande majorité des cas, vous utiliserez ce format de pellicule, disponible en couleur ou noir et blanc, en négatif ou en positif (diapositive). On la trouve généralement en 24 ou 36 poses, avec des sensibilités allant de 25 à 3 200 ISO.

Attention toutefois : la taille de l’image peut varier selon votre appareil. Certains modèles panoramiques, par exemple, étendent le cadre jusqu’à 24 × 58 mm voire 24 × 65 mm, tandis que d’autres le réduisent à 18 × 25 mm.


Film argentique Fujifilm.
Pellicule au pif trouvé sur Internet.

Les autres formats comme le 120, 110…

Il existe également d’autres formats de pellicules, à commencer par le 120, destiné aux appareils moyen format. Ce film, d’une largeur d’environ 6 cm, permet de capturer des images de différentes dimensions selon le boîtier : 6 x 4,5 cm, 6 x 6 cm, 6 x 7 cm ou encore 6 x 9 cm.


Pellicules photo.

À l’inverse, le format 110 est bien plus petit et surtout devenu rare. Aujourd’hui, il n’est plus produit que par Lomography, qui propose encore quelques appareils compatibles. Cela dit, il n’est pas impossible de croiser un Rollei 110A ou un Pentax Auto 110, deux modèles emblématiques qui nécessitent ce type de pellicule.


Appareil photo argentique.

Que vous optiez pour du 110, 135 ou 120, la première étape consiste donc à identifier le format compatible avec votre appareil.


Vient ensuite un critère tout aussi important : la sensibilité ISO du film. Plus elle est élevée, plus le grain sera visible, mais aussi plus le film sera adapté aux conditions de faible luminosité, un principe similaire au numérique, à la différence près que le grain argentique reste souvent plus esthétique que le bruit électronique.


Enfin, reste à choisir entre noir et blanc, ou couleur. Pour débuter, mieux vaut opter pour le film négatif, plus simple à faire développer. En effet, peu de laboratoires proposent encore le développement de diapositives, une procédure plus technique et coûteuse. Au départ, n’hésitez pas à expérimenter différentes sensibilités et marques pour comparer les rendus par vous-même. Et si vous souhaitez "viser juste" dès le début, sachez que de nombreux sites en ligne proposent des aperçus visuels du rendu des pellicules disponibles dans le commerce. Ça pourrait vous aider à vous décider.


Portrait en argentique noir et blanc.
©charles_seller_

Photo de paysage en argentique.
©charles_seller_

2. Régler son appareil photo


Avant de charger votre pellicule, il est indispensable de régler correctement la sensibilité ISO de votre appareil photo afin qu’elle corresponde à celle indiquée sur le film. Ce réglage s’effectue généralement via une molette située sur le capot ou autour de l’objectif.


Ce paramètre est crucial : il permet à la cellule de mesure de lumière (si votre appareil en est équipée) de calculer l’exposition correcte en fonction de la sensibilité du film. Une erreur de réglage, par exemple, une valeur ISO différente de celle de la pellicule risque d’entraîner une sous-exposition ou une surexposition de vos images.


Nous verrons plus loin quelles solutions existent si votre appareil ne dispose pas de cellule intégrée. Dans tous les cas, il reste essentiel de connaître la sensibilité ISO de votre film, généralement comprise entre 25 et 3 200 ISO. Réglez simplement votre molette sur la bonne valeur… et vous serez presque prêt à déclencher !


Aussi, pour connaître la valeur ISO de la pellicule, c'est souvent écrit en gros dessus : genre ISO 200, 400…



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3. Installer votre première pellicule


Le chargement d’une pellicule peut paraître un peu intimidant au début, mais avec un peu de pratique, cela devient vite un geste simple et naturel. Si vous ne savez pas encore comment procéder, de nombreuses vidéos explicatives sur YouTube détaillent chaque étape pas à pas. Vous pouvez également demander conseil dans un laboratoire photo : la plupart des spécialistes se feront un plaisir de vous montrer la bonne méthode.


Nikon F3.

L’élément le plus important est de vous assurer que la pellicule s’enclenche correctement dans les crans d’entraînement situés de part et d’autre du mécanisme.


Si elle n’est pas bien engagée, votre appareil risque de ne pas faire avancer le film, et vous pourriez alors photographier dans le vide, 12, 24 ou 36 vues… sans aucune image à la clé. 😅


4. Évitez d’ouvrir le dos de votre appareil


Une fois votre pellicule chargée, ne surtout pas ouvrir l’arrière de l’appareil tant que le film n’est pas entièrement rembobiné. Le moindre rayon de lumière pourrait exposer la surface sensible du film et détruire tout ou partie de vos images déjà capturées.


C’est précisément pour cette raison que la pellicule est protégée dans une cassette étanche à la lumière.


5. Vérifier la pile


La majorité des appareils photo argentiques, même entièrement manuels, fonctionnent avec une pile. Celle-ci alimente la cellule de mesure de lumière (ou posemètre), indispensable pour obtenir une exposition correcte. Avant de commencer à photographier, assurez-vous donc que la pile est en bon état et qu’elle alimente bien le système.


Photographie argentique.
©charles_seller_ : Nikon F3 - pellicule Gold 200, 135 en format.

6. Évaluer et mesurer la lumière afin d'optimiser l'exposition de vos photographies


Au début de cet article, j'insistais sur l’importance de mémoriser la sensibilité de votre film : c’est un élément clé pour bien exposer vos photos. La plupart des appareils argentiques sont équipés d’une cellule de mesure de lumière, qui évalue l’éclairage de la scène et vous indique les réglages d’ouverture et de vitesse les plus appropriés, généralement visibles dans le viseur.


Si votre appareil n’a pas de cellule intégrée, des applications gratuites peuvent vous aider à calculer le temps d’exposition idéal, une solution simple et efficace pour les débutants. Il existe également des posemètres indépendants, spécialement conçus pour mesurer la lumière et vous guider dans vos réglages.


Photographie argentique de Prague.
©charles_seller_ : Nikon F3 - pellicule couleur MIRA 400, 135 en format.

7. Rembobiner la pellicule


Rembobiner une pellicule n’est pas très compliqué. Il suffit d'utiliser la tirette de la molette puis de tourner cette dernière dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.


Quand la pellicule est entièrement rembobinée, la tension disparaît et un petit « clic » se fait entendre.

Si vous rencontrez des difficultés ou doutez que la pellicule soit complètement rembobinée, vous pouvez vérifier et finir l’opération dans l’obscurité totale, ou bien confier cette tâche à un laboratoire photo, où un professionnel pourra le faire pour vous.


8. Faire développer sa première bobine de film


Film argentique.

Il est possible de développer soi-même ses films, mais pour vos débuts, il est préférable de passer par un laboratoire photo. Chaque laboratoire propose des prestations et tarifs différents. Vous pouvez commencer par le simple développement de votre film, mais il est conseillé de demander une planche contact afin d’avoir un aperçu miniature et en positif de vos images, ou encore de profiter de petits formats tests proposés par certains laboratoires. Si une photo vous séduit, vous pourrez ensuite la tirer en grand format.


Attention : la couleur, le noir et blanc, le négatif et le positif ne se développent pas de la même manière. Si vous souhaitez vous lancer dans le développement maison, prenez donc bien en compte le type de pellicule utilisé. Et du coup, formez-vous bien pour éviter toute erreur.


9. Solliciter un traitement approfondi si nécessaire


Si la sensibilité ISO de votre film n’a pas été correctement réglée sur votre appareil, vous pouvez demander au laboratoire un traitement poussé ou "retenu". Ce procédé permet de compenser l’écart d’exposition en ajustant le temps de développement du film, plus long ou plus court selon le besoin.


Attention toutefois : ces traitements ont leurs limites et ne garantissent pas la récupération de toutes vos images.


10. Conserver ses films plus longtemps


Même si les pellicules ont une date de péremption, le moyen le plus efficace de les conserver reste le froid. Composées de gélatine recouvrant des cristaux photosensibles, elles ne doivent pas être exposées à une chaleur excessive. Pensez toutefois à sortir la pellicule du réfrigérateur avant de l’utiliser pour éviter toute condensation.


Femme asiatique avec un appareil photo.


Voilà, je pense avoir fait le tour ! J'espère que cet article vous aura plu et surtout aidé. Ainsi que donner envie de vous lancer dans la photographie argentique !


Partagez le, ça fait toujours plaisir. 😉

Surtout, si vous avez des questions, des remarques, que vous souhaitez donner votre avis sur la question, allez-y ! Espace commentaire juste plus bas 👇.


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