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Tout savoir sur les Fps en vidéo : frame per second / image par seconde

  • Photo du rédacteur: Quentin
    Quentin
  • il y a 7 heures
  • 10 min de lecture
Les fps en vidéo.

La demande en vidéos ne cesse de croître, et c’est un format puissant, toujours aussi attractif et rentable pour les entreprises. Pourtant, beaucoup se sentent perdus face au jargon technique du milieu : fréquences d’images, résolutions… Autant de termes qui peuvent intimider.


Mais pas de panique : ces aspects techniques ne doivent pas freiner votre progression.


Dans cet article, je vous aide à y voir plus clair. Vous découvrirez les fréquences d’images (FPS) les plus couramment utilisées, leur impact sur la fluidité et la qualité de vos vidéos, et comment choisir les bons réglages pour produire du contenu professionnel, fluide et percutant. Avec des explications claires, des tableaux pratiques et des conseils, vous aurez toutes les clés en main pour optimiser vos vidéos et renforcer l’impact de votre présence en ligne.


Qu’est-ce qu’une fréquence d’images, et d’où ça vient ?


Une vidéo est en réalité une succession d’images fixes. Lorsqu’elles sont affichées rapidement les unes après les autres, à une certaine cadence, elles créent l’illusion du mouvement. C’est ce que l’on appelle la fréquence d’images, ou FPS (frames per second) : elle indique le nombre d’images affichées chaque seconde.

Plus cette fréquence est élevée, plus le mouvement semble fluide à l’œil. Le cerveau, quant à lui, joue un rôle essentiel : il comble naturellement les “trous” entre chaque image, donnant ainsi l’impression d’un mouvement continu et naturel.


Aux débuts du cinéma, il n’existait pas de fréquence d’images standard : les films étaient projetés à des vitesses variables, généralement entre 16 et 22 images par seconde. Ce n’est qu’avec l’arrivée du son, dans les années 1920, qu’un standard s’est imposé : 24 images par seconde.


Pourquoi ce choix ? Parce qu’il offrait un bon équilibre entre fluidité du mouvement et économie de pellicule. Depuis, le 24 fps est devenu la norme dans l’industrie du cinéma, et a largement influencé les fréquences utilisées par la suite, comme le 30 ou le 60 fps dans les formats numériques modernes.


8mm pellicule.

Fps en vidéo : Qu’est-ce que le nombre d’images par seconde (FPS) ?


Le nombre d’images par seconde (ou FPS) détermine la fluidité d’une vidéo animée. Comme notre cerveau a la capacité de combler les manques entre chaque image pour créer l’illusion du mouvement, plus le FPS est élevé, plus la vidéo paraît fluide. Par exemple, une vidéo enregistrée et diffusée à 24 FPS affichera 24 images fixes chaque seconde. Donc si la vidéo dure 10 secondes tout pile par exemple, il y aura en tout 240 images dans la vidéo.


En règle générale, il faut au moins 24/30 FPS pour obtenir un mouvement fluide sans saccades. Pour des contenus en haute résolution ou avec beaucoup d’action, on privilégie souvent 60 FPS ou plus. Nous verrons un peu plus loin comment choisir la fréquence d’images la plus adaptée à vos projets vidéo.


Pourquoi la fréquence d’images est-elle importante ?


Grâce aux avancées technologiques récentes dans les caméras et les logiciels de montage, la création de vidéos est devenue bien plus accessible. Mais cette facilité accrue rend d’autant plus crucial le fait de bien comprendre la notion de fréquence d’images, en particulier si vous visez un rendu professionnel. Le choix du bon FPS influence fortement le style visuel et l’expérience du spectateur.


Avant de filmer, il est donc essentiel de réfléchir à l’effet recherché : souhaitez-vous un rendu réaliste, ou au contraire intégrer des effets comme du ralenti (slow motion) tout ça de manière fluide ? La fréquence d’images joue un rôle clé dans ce type de décisions.


On n'est pas dans Warzone et dans un esprit gaming en général ici 😏. Inutile d'avoir énormément de fps !


Salle de gaming.

Je fais un tout petit aparté ! Je suis d'accord, dans un jeu vidéo, augmenter fortement la cadence d'image est une très bonne chose, surtout pour de l'e-sport. Mais nous ici, on parle création de contenu, et vidéo, alors ça n'a rien à voir (pas vraiment en tout cas, j'y reviendrai).


Des taux de rafraîchissement plus élevés sont-ils synonymes de meilleure qualité ?


Absolument pas ! J'ai peur de me lancer dans des explications que je juge un petit peu trop compliqué pour l'article, mais je vais essayer quand même 😏.


Filmer à de hautes cadences d'image, fera en général une moins bonne qualité d'image. Je vais essayer d'expliquer ça, de manière la plus simple possible.


En fait, c'est surtout une histoire de "bitrate" de la vidéo. Le bitrate pour simplifier très fort, c'est comme si je disais que vous aviez droit à 100 % de votre qualité d'image en filmant à 30 fps. Si vous souhaitez filmer à 60 fps, je ne vous donnerai plus que 50 % de votre qualité d'image. L'image sera plus fluide et permettra même d'être ralenti, mais perdra un peu en qualité d'image.


Maintenant, il faut nuancer un peu la chose. Sur de plus en plus de caméras, le bitrate double quand la fréquence d'image double également.


Résultat : aucune différence de qualité avec pourtant, tous les avantages d'une fréquence d'image plus élevée.


Ça, c'est souvent pour 60 fps. Si votre caméra le permet et qu'on passe à 100, 120 fps, etc. Là il est possible que la qualité baisse légèrement. Encore une fois, c'est une histoire de bitrate, c'est très simple à vérifier sur votre caméra.


Si j'ai 300 Mo/seconde de bitrate pour 30 fps, et 600 Mo/seconde à 60 fps, tout à doublé, donc aucune baisse de qualité.

Si j'ai 400 Mo/seconde, 500, ou moins de bitrate pour 60 fps, là je perdrai un peu en qualité par rapport à 30 fps.


J'espère que vous aurez bien compris avec mes explications 🤗.


Autre précision mais assez logique : Augmenter la fréquence d'image fera des fichiers plus lourds sur la carte SD.


laissez-moi maintenant vous détailler les fréquences les plus connues, et les plus utilisées.


24 Fps : le look cinéma par excellence


Le 24 fps est la fréquence d’images emblématique du cinéma depuis des décennies. C’est elle qui confère aux films ce rendu si particulier, avec un mouvement légèrement flou et organique, immédiatement identifiable comme « cinématographique ».

Ce style visuel convient parfaitement aux courts-métrages, aux documentaires artistiques ou à toute production axée sur la narration. Il ajoute une touche émotionnelle et narrative que d’autres fréquences peinent parfois à reproduire.


Projecteur cinéma.

30 Fps : l’équilibre entre fluidité et réalisme, et partage sur le web


Le 30 fps est largement adopté pour les contenus destinés au web : vidéos YouTube, interviews, vlogs… Il offre une fluidité supérieure au 24 fps tout en conservant un rendu naturel et agréable à regarder.

C’est un excellent compromis pour ceux qui cherchent une image nette sans tomber dans l’aspect ultra-réaliste du 60 fps o udu cinéma en 24 fps.


De nombreuses émissions télévisées et retransmissions en direct utilisent également cette fréquence pour garantir un rendu fluide et réaliste. Quant aux événements sportifs, ils sont souvent capturés à des cadences encore plus élevées, afin de reproduire les mouvements rapides avec plus de précision et de naturel.


Représentation d'Internet.

60 Fps : la fluidité parfaite


Le 60 fps offre une fluidité exceptionnelle, particulièrement visible lors des mouvements rapides. Les détails restent nets, les ralentis sont propres, et l’ensemble procure une sensation très immersive.

C’est un format idéal pour filmer de l’action, du sport, des scènes de voyage ou encore pour créer des ralentis en post-production sans perte de qualité.

Longtemps peu utilisé, le 60 fps s’est démocratisé avec l’arrivée de la 4K. Aujourd’hui, il s’impose comme un standard pour les vidéos très détaillées, dynamiques et réalistes. Il est aussi largement utilisé pour capturer des parties de jeux vidéo ou des scènes très rapides, grâce à sa capacité à limiter les saccades et à restituer les mouvements avec fluidité.


Attention toutefois : sur certaines vidéos narratives, le rendu du 60 fps peut sembler trop fluide, voire un peu artificiel. Il vaut donc mieux l’utiliser de manière réfléchie, en fonction du style recherché. J'ai déjà vu des vlog genre sur YouTube tournée en 50, 60 fps. Si vous souhaitez vraiment cette fluidité, vous pouvez très bien tourner en 60 fps sans faire de ralenti, afin d'avoir ce rendu "plus fluide" à l'image.


Course voiture.

120, 240 Fps… utiles ou pas ?


Le 120 fps est surtout utilisé pour réaliser des ralentis ultra-fluides. En enregistrant à 120 images par seconde, on peut ralentir une séquence 4 à 5 fois tout en conservant une netteté parfaite et un mouvement fluide, sans saccades.


Comment ça marche ? C'est très simple : dans un logiciel de montage vidéo, il suffit de ramener le plan tourné à 120 images seconde, à 30. En faisant ça, on aura un ralenti x4 (30 x 4 = 120). Si je le ramène à 60 fps, ralenti x2 (60 x 2 = 120).


Ce type de cadence est particulièrement prisé dans les scènes de sport, de danse, d’action ou dans des contenus plus artistiques, où chaque geste compte et mérite d’être capturé avec précision. C’est aussi une excellente option pour apporter un effet stylisé et immersif à certaines séquences en post-production.


En revanche, je trouve cela inutile de partager du contenu en 120 fps ou plus. Je veux dire que si vous choisissez cette fréquence d'image, c'est forcément pour ralentir le plan afin de bien capturer une action, ou de donner un mood lourd, pesant à une séquence grâce à l'aide du ralenti.


PAL & NTSC : comprendre les différences internationales de fps


Les normes vidéo varient selon les régions du monde. En Europe (et donc en France), on utilise la norme PAL, tandis qu’en Amérique du Nord, au Japon ou dans certaines autres zones, c’est la norme NTSC. Et cela a un impact direct sur la fréquence d’images utilisée.


  • PAL : 25 fps (et ses multiples, comme 50, 100 fps…)

  • NTSC : 30 fps (et ses multiples, comme 60, 120 fps)


C’est la raison pour laquelle certains réalisent leurs vidéos en 25 fps plutôt que 24, ou en 50 fps plutôt que 60, afin de rester cohérents avec les standards de diffusion locaux.


À noter : le 24 fps reste le format universel du cinéma. Peut-être que les films français, et tournés en France sont en 25 fps pour respecter cette règle ? Ça j'avoue, je ne sais pas.


Petit résumé des fréquences les plus courantes :


  • 24 fps : standard cinéma

  • 25 / 50 fps : norme PAL (Europe)

  • 30 / 60 fps : norme NTSC (Amérique du Nord, Japon, etc.)


Mais ce n’est pas qu’une question de diffusion !

Il faut aussi y penser quand vous filmez sous un éclairage artificiel (néons, LED, ampoules…). Ces lumières ne sont pas constantes : elles clignotent très rapidement à la fréquence du courant électrique local — 50 Hz en Europe, 60 Hz en Amérique du Nord.

Ce scintillement est invisible à l’œil nu, mais si votre fréquence d’image n’est pas synchronisée, vous pouvez voir apparaître un effet de "flickering" (scintillement ou bandes noires à l’écran). C'est effet n'est vraiment pas beau, et surtout très visible sur les vidéo faites avec un téléphone par exemple.


Pour éviter ça :


  • En Europe (50 Hz) → filmez en 25, 50 ou 100 fps

  • En Amérique du Nord, Japon… (60 Hz) → filmez en 30, 60 ou 120 fps


Cela garantit une synchronisation parfaite avec la fréquence de l’éclairage ambiant… et des images nettes, sans artefacts visuels.


La synchronisation se fait également avec la vitesse d'obturation. Je pense que beaucoup le savent : en vidéo, on la règle au double d'image par seconde.


Ça sert à créer un réel flou de mouvement, comme celui de nos yeux, mais aussi à la synchronisation des éclairages artificiels.


Fréquence d'image seconde (fps)

Vitesse d'obturation

24 fps

1/48 si possible, sinon 1/50

25 fps

1/50

30 fps

1/60

50/60 fps

1/100 & 1/120

100/120 fps

1/200 & 1/240


Vous commencez peut-être à voir quelque chose qui se dessine avec le tableau… Plus vous augmentez la cadence d'image, plus il faudra augmenter la valeur de la vitesse d'obturation pour garder ce flou naturel, et par conséquent, moins vous aurez de lumière. Je vous conseille d'éviter de filmer avec trop de fps en faible luminosité. 🤗


Si des vitesses ne sont pas disponibles sur votre boîtier, faites au plus proche.


Ampoule coloré qui éclate.
"Le courant passe entre nous ?"

Peut-on mélanger plusieurs fps dans une même vidéo ?


Oui, c’est tout à fait possible, mais cela demande un peu de rigueur en post-production.


Veillez à définir votre timeline en fonction du rendu final souhaité : 24, 25, 30 ou 60 fps selon le style recherché.

Par exemple, si vous tournez en 60 fps dans le but de ralentir des séquences intégrées à un projet en 24 fps, vous obtiendrez un ralenti fluide, sans interpolation.

En revanche, évitez de mélanger trop librement des plans avec des fréquences différentes. Cela peut entraîner des incohérences visuelles, un manque d’homogénéité ou des effets peu naturels à l’image.


En gros, filmez au maximum comme vous pensez que le rendu de votre projet sera.

Si vous voulez un projet en 25 fps, (classique pour la France par exemple) tournez toutes vos scènes dans cette même fréquence, et dans un multiple pour faire des ralentis. Comme 50, 100 fps… En post-production, ce sera très facile de ramener les plans tournés en 50, 100 fps… à 25, créant ainsi un ralenti fluide et agréable à l'œil.


Comment choisir la bonne fréquence d’images ?


Vous commencez certainement à me voir venir 😏. Tout va dépendre de vos intentions, type de production que vous allez faire, où ce sera tourné et diffusé.


  • Pour de la fiction, documentaire et court métrage = le 24 et 25 fps seront parfaits.

  • Pour des vidéos YouTube, Instagram, TikTok, et pour le web en général = 30 fps c'est très bien !

  • Pour un rendu plus fluide, genre vidéo YouTube, vlog, sport = 50, 60 fps.


Si vous voulez tout savoir, je filme absolument tout en 30 fps ! Mes caméras, téléphone, drone… Tout est réglé en 30 fps. Pourquoi ? Parce que je trouve que c'est le meilleur compris. Je fais quelques vidéos pour la chaîne YouTube, pour ce blog, et surtout pour Instagram. Alors tout mettre en 30 fps est parfait pour un usage web. Si je souhaite augmenter la fluidité ou faire des ralentis, j'utilise du 60, 120 fps.


Ça, c'est surtout parce que je fais principalement de la photographie de paysage. Sans lumière artificielle, je peux régler la fréquence comme je veux. Pour des reportages clients ou autres, je pourrai me mettre en 25 fps (si je tourne en France, en Europe…)


En gros, mon appareil est plus réglé sur la norme NTSC. Je repasse en PAL lorsque je filme avec des lumières artificielles.



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Conclusion


La fréquence d’images n’est pas juste un paramètre technique : c’est un outil créatif puissant. Elle change la façon dont on perçoit une scène, une ambiance, un mouvement. Et cela sert également à ne pas rencontrer de problème lors d'un tournage, surtout en intérieur avec lumière artificielle.


Que vous choisissiez 24, 25, 30 ou 60 fps, le plus important est de connaître leur effet visuel, pour ensuite les utiliser en conscience, selon ce que vous voulez transmettre à l’image.



J'espère que vous aurez tout compris et que les fps n'auront plus de secret pour vous !

Si vous avez encore des questions, des remarques : espace commentaire 🤗.


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