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Codecs vidéo : comprendre les formats, différences et lequel choisir

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    Quentin
  • il y a 2 jours
  • 11 min de lecture
Les codecs en vidéo.

Vous vous lancez dans la vidéo, vous achetez une caméra à plusieurs centaines voire plusieurs milliers d'euros, et vous n'y comprenez rien ! L'appareil affiche des choses comme H.264, HEVC, All-Intra, LONG-GOP, 4.2.2 10 bits, etc. Qu'est-ce que c'est réellement ? À quoi ça correspond et lequel choisir ? C'est ce que nous allons voir dans cet article.


D'ailleurs, j'ai déjà réalisé des articles sur les images par seconde, le storytelling en vidéo, n'hésitez pas si ça vous intéresse. C'est parfait pour vous apprendre les bases de la vidéo, et pour progresser.



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Les Codecs vidéo, c'est quoi ?


Les codecs, ces petites merveilles derrière toutes nos vidéos sont en fait des « codeurs décodeurs » chargés de compresser et décompresser les données enregistrées par nos caméras. Leur rôle est crucial : ils réduisent la taille des fichiers, facilitent le stockage et le transfert, tout en tentant de préserver au mieux la qualité d’image. Ils influencent donc directement le rendu final, l’espace nécessaire sur tes cartes mémoire et même la compatibilité avec les logiciels de montage ou les plateformes de diffusion.


Dans cet article, je vais te présenter les principaux codecs utilisés en vidéo, leurs forces, leurs limites, et t’aider à choisir celui qui correspond le mieux à tes besoins.


Les codecs les plus utilisés


Codec H.264


Codec h.264.

On attaque avec le H.264, également connu sous le nom de MPEG-4 ou AVC (Advanced Video Coding). Véritable pilier de la vidéo moderne, il est omniprésent dans les caméras grâce à son excellent équilibre entre qualité et taux de compression.


Résultat : il convient à un très large éventail d’usages. Voici donc ce qu’il faut retenir de ses atouts… et de ses limites.


Avantages du H.264 :


Compatibilité exemplaire : Le H.264, c’est un peu le roi de l’entente cordiale. Il s’adapte à quasiment tous les logiciels de montage et plateformes de diffusion, ce qui te facilite grandement la vie pour importer, monter et partager tes vidéos.

Compression performante : C’est aussi un vrai pro de l’optimisation. Il réduit efficacement le poids des fichiers sans trop dégrader la qualité, ce qui te permet d’enregistrer plus de séquences sur ta carte mémoire ou ton disque dur.


Inconvénients du H.264 :


Limites en qualité d’image : Le H.264 fait bien le job, mais il atteint vite ses limites quand le débit binaire descend trop bas. Résultat : des artefacts de compression peuvent apparaître et dégrader le rendu.

Demande en ressources : Travailler des fichiers H.264 peut se révéler assez gourmand pour ton ordinateur, surtout en haute résolution ou à fort débit. Mieux vaut donc avoir une machine suffisamment puissante pour suivre le rythme. Après, c'est toujours plus simple de monter des vidéos avec celui-ci que le codec suivant.


Codec H.265 (HEVC)


Codec H.265.

Passons maintenant au H.265, ou HEVC (High Efficiency Video Coding). C’est un peu le successeur du H.264, la nouvelle génération pensée pour faire encore mieux : une image plus propre, une compression plus poussée… bref, plus d’efficacité à tous les niveaux. Mais tout n’est pas rose : il demande aussi plus de puissance et n’est pas compatible partout. On décortique tout ça ensemble.


Avantages du H.265 :


Qualité d’image supérieure : Le H.265 va encore plus loin que le H.264 en préservant mieux les détails et les couleurs, tout en réduisant nettement les artefacts de compression.

Compression redoutablement efficace : Ce codec peut compresser une vidéo jusqu’à deux fois plus que le H.264, tout en gardant une qualité équivalente. En clair : même rendu, mais un fichier deux fois moins lourd. Plutôt pratique !


Inconvénients du H.265 :


Compatibilité encore limitée : Le H.265 n’a pas encore atteint le niveau d’adoption du H.264. Résultat : certains logiciels de montage ou plateformes peuvent avoir du mal à le gérer correctement. Bien sûr, tout ce qui est logiciel de montage "pro", comme Davinci Resolve, Final Cut, etc. Tout ça, gère très bien ce codec. On peut aussi noter que tout de même, il devient de plus en plus compatible, notamment avec Instagram qui utilise ce format et aussi YouTube, je crois.

Matériel sollicité : Le décodage et le montage en H.265 demandent beaucoup de puissance. Assure toi donc que ton ordinateur est suffisamment costaud avant de te lancer dans ce codec nouvelle génération. Avec les dernières puces graphique NVIDIA (carte graphique) et celles d'Apple, il ne devrait pas y avoir de problème pour l'encodage et décodage de ce codec.


Le codec ProRes


Codec vidéo ProRes.

Le ProRes est un codec conçu par Apple pour les caméras et les workflows professionnels. Très populaire dans l’univers de la production vidéo, il se distingue par une qualité d’image remarquable et une grande fiabilité. Voici un aperçu de ses principaux atouts… et de ses limites.


Avantages du ProRes :


Qualité d’image exceptionnelle : ProRes se distingue par sa capacité à préserver une image très nette et fidèle, même après plusieurs compressions et décompressions successives.

Fluidité en post-production : Conçu pour un montage efficace, le ProRes permet de travailler de manière fluide, même sur des ordinateurs moins performants, offrant un workflow confortable et rapide.


Inconvénients du ProRes :


Taille des fichiers : Le ProRes met l’accent sur la qualité, ce qui se traduit par des fichiers vidéo plus lourds que ceux des codecs H.264 ou H.265. Veille donc à disposer de suffisamment d’espace de stockage.

Compatibilité restreinte : Principalement conçu pour l’écosystème Apple, ProRes peut poser des problèmes si tu utilises d’autres systèmes d’exploitation ou des logiciels non compatibles. Encore une fois, on est en 2025, pas mal de logiciel même sur Windows le traite correctement.


C'est vrai que le ProRes, c'est très bien pour de la postproduction, de l'étalonnage… mais c'est rarement un codec qu'on gardera comme ça. Pour faire un export par exemple, on choisira plus du H.264 ou le 265, afin de partager la vidéo sur le net par exemple.


Comment choisir le bon codec pour tes vidéos


Avant de te lancer, plusieurs critères sont essentiels pour faire le bon choix

de codec :


1. Qualité d’image

C’est évidemment l’un des aspects les plus importants. Certains codecs préservent mieux les détails et les couleurs, alors garde toujours ça en tête.


2. Espace de stockage

Si ta carte mémoire ou ton disque dur sont limités, privilégie un codec capable de bien compresser tes fichiers. Mais attention, ne sacrifie pas trop la qualité d’image pour gagner de la place !


3. Compatibilité

Assure toi que ton codec est compatible avec les logiciels de montage et les plateformes de diffusion que tu utilises. Cela évitera les mauvaises surprises et les fichiers illisibles.


Recommandations selon le type de caméra et l’usage


  • Caméras grand public et smartphones : le H.264 est idéal. Bonne qualité, compression efficace et compatibilité maximale.

  • Caméras professionnelles et semi-pro : le H.265 peut être intéressant pour sa meilleure compression et sa qualité d’image, à condition que ton matériel et tes logiciels le supportent.

  • Production vidéo et postproduction : le ProRes est parfait pour un montage fluide et une qualité d'image maximale, notamment utile pour la postproduction, mais il génère de gros fichiers. Je le recommande pour des usages très professionnels (c'est presque comme du Raw en fait).

  • Enregistrement en continu ou matériel limité : le MJPEG est moins exigeant en ressources, mais produit des fichiers plus volumineux et moins universels.


En résumé : ton choix dépendra de ta caméra (de ce qu'elle propose), de ton usage et de tes priorités entre qualité d’image, stockage et compatibilité.


L’impact des codecs sur le flux de travail vidéo


Montage et postproduction

  • Choisis un codec qui préserve la qualité d’image malgré plusieurs compressions/décompressions, comme le ProRes.

  • Pense aux performances : certains codecs demandent moins de ressources pour un montage fluide.

  • Vérifie la compatibilité avec ton logiciel de montage pour éviter les mauvaises surprises.


Diffusion en direct et streaming

  • Privilégie la compression pour réduire la taille des fichiers sans trop sacrifier la qualité (H.264 ou H.265).

  • Assure toi d’une compatibilité maximale pour que ton public puisse lire tes vidéos facilement.

  • Vérifie que ton matériel peut gérer les débits nécessaires pour un streaming fluide.


En conclusion, que ce soit pour le montage, la postproduction, le streaming ou la diffusion en direct, les codecs jouent un rôle central dans ton workflow. Prends le temps de choisir celui qui correspond le mieux à tes besoins, tout en restant attentif aux évolutions techniques. Et surtout, amuse toi à créer et partager tes vidéos !


C'est assez difficile pour moi de vous dire quoi utiliser absolument. Ça dépend de pas mal de facteur et aussi de ce que vous faites comme genre de vidéo, montage, etc.


Pour vous donner un ordre d'idée, beaucoup de films et séries sont faits avec des caméras qui enregistrent en ProRes, voire en ProRes Raw (l'iPhone 17 Pro en est capable), ou d'autres profils Raw comme les caméras BlackMagic par exemple.

Avec ça, on peut en déduire que le ProRes ne s'adresse pas à tout le monde. C'est très spécifique à de grosses productions. Pour les vidéastes, les vloggers, ou tout simplement pour un partage en ligne… vous pouvez très bien vous tourner vers les codecs H.264 et HEVC (H.265). Cela offrira une bonne qualité d'image, et surtout des fichiers pas trop lourds.


D'autres précisions bien utiles


S'il n'y avait que ça, ça serait relativement facile à comprendre ! Malheureusement en vidéo, il y a beaucoup d'autres chose à prendre en considération. Pour éviter que l'article prenne 2 jours à être lu et soit trop compliqué, je vais passer en détails les plus importants, sans forcement trop rentrer dans les parties archi techniques.


La profondeur de couleur

Votre appareil pourrait vous proposer des notions comme 8 bits, 10 bits… Quand on parle de 8 bits vs 10 bits, on parle de la profondeur de couleur d’une image ou d’une vidéo, c’est-à-dire le nombre de nuances qu’elle peut afficher pour chaque canal (rouge, vert, bleu).


  • Avec 8 bits, chaque canal peut afficher 256 nuances (2^8). Pour une image RGB, ça fait 256 × 256 × 256 = 16,7 millions de couleurs. C’est ce qu’on trouve sur la plupart des écrans et vidéos classiques.

  • Avec 10 bits, chaque canal peut afficher 1 024 nuances (2^10). En RGB, ça fait 1 024 × 1 024 × 1 024 = plus d’un milliard de couleurs. Résultat : dégradés plus doux, moins de “banding” dans le ciel ou sur des tons très proches, ce qui est idéal pour l’étalonnage et le Log. D'ailleurs, ce genre d'enregistrement en 10 bits et plus est surtout fait pour de l'étalonnage poussé et du travail sur profil d'image Log.


En pratique :

  • Pour une vidéo destinée à YouTube ou Instagram, 8 bits suffisent souvent.

  • Pour du montage sérieux et de l’étalonnage Log, 10 bits est largement préférable. Tu gagnes de la latitude pour corriger l’exposition et la colorimétrie sans dégrader l’image.


Le type d'enregistrement en vidéo

Autre chose de très important qu'il faut prendre en compte lorsque vous choisissez les meilleurs réglages pour filmer avec votre appareil.


Les caméras proposent souvent deux types d’enregistrement : en Long-GOP (L,S…) et All-Intra (All-I). Ce sont deux façons différentes de compresser les images pour enregistrer une vidéo.


Long-GOP (ou “Group of Pictures”) fonctionne en compressant plusieurs images ensemble. Une seule image complète est enregistrée, et les images suivantes ne contiennent que les différences par rapport à celle-ci. C’est très efficace pour réduire la taille des fichiers, mais ça rend chaque image moins autonome. Si tu veux corriger une image en post-production ou faire du ralenti, tu risques d’avoir des artefacts ou un léger flou, car le logiciel doit recalculer les images manquantes à partir des autres.


All-Intra, au contraire, enregistre chaque image individuellement comme une photo complète. Chaque frame (image) est autonome, ce qui prend plus de place sur ta carte mémoire, mais te donne une qualité maximale et une liberté totale pour le montage et l’étalonnage. C’est beaucoup plus facile de retoucher la couleur, de ralentir la vidéo ou de stabiliser l’image, sans dégrader la qualité.


En pratique : si tu filmes pour YouTube, des interviews ou pour gagner de l’espace, le Long-GOP suffit. Mais si tu filmes en Log, pour du montage sérieux et de l’étalonnage, l’All-Intra est largement préférable. Tu gagnes en qualité et en flexibilité, même si les fichiers sont plus lourds.


Il faut le dire, j'ai regardé pas mal de vidéo comparative sur Internet entre le LONG-GOP et All-Intra, c'est assez difficile de voir la différence ! Les caméras gèrent de mieux en mieux ces deux façons de filmer. Pour des vidéos relativement "simples", sans prise de tête style vidéo réseaux sociaux, interviews…, le LONG-GOP sera parfait !

Pour de plus grosses productions, du sport ou s'il y a pas mal de mouvement dans la scène, et si vous souhaitez faire plus d'étalonnage de couleur, le All-Intra sera mieux.


Le sur-échantillonnage couleur d'une vidéo

4.2.0, 4.2.2, 4.4.4…

Ces chiffres représentent l'échantillonnage couleur d’une vidéo, c’est-à-dire combien de détails de couleur sont conservés par rapport à la luminosité.

En vidéo, l’œil humain perçoit beaucoup mieux la luminosité (luminance) que la couleur (chrominance). Les caméras peuvent donc compressé la couleur pour économiser de la place, sans trop perdre en qualité perçue.


  • 4:2:0 : c’est le plus courant sur les caméras grand public. La couleur est très compressée : une seule donnée de couleur pour deux pixels horizontalement et deux pixels verticalement. Ça réduit beaucoup la taille du fichier, mais si tu fais de l’étalonnage ou des effets colorimétriques poussés, tu peux perdre du détail ou avoir du banding.

  • 4:2:2 : la couleur est moins compressée. Pour chaque ligne horizontale, il y a deux données de couleur pour deux pixels horizontaux. Les fichiers sont plus lourds, mais tu gagnes beaucoup en précision pour le montage, la correction couleur et le keying (fond vert par exemple).

  • 4:4:4 : la couleur est pleine et non compressée. Chaque pixel a sa propre information de couleur. C’est le meilleur choix pour la post-production exigeante : étalonnage, effets visuels, incrustations. Les fichiers sont très lourds, mais tu gardes tous les détails et la pleine liberté créative.


En pratique :

  • Pour YouTube ou un usage courant, 4:2:0 suffit.

  • Pour montage et étalonnage sérieux, 4:2:2 est idéal.

  • Pour du travail pro sur fond vert ou effets VFX, 4:4:4 est le top (souvent pour des séries et films).


Le 4.4.4 n'est pas encore trop répandu, c'est souvent le 4.2.2 qu'on va le plus utiliser.

Je parlerai aussi très bientôt du bitrate, une autre chose très importante en vidéo !


Apprendre à lire toutes ces notions en pratique


C'est peut être encore un peu flou pour vous ?


Je vais vous apprendre à lire toutes ces notions qu'on pourrait retrouver sur des caméras. Vous serez peut-être moins perdu après ça, et ça facilitera la compréhension des différentes options possible sur votre boîtier.


Arrière d'un Panasonic Lumix S5 II.

Pour l'exemple, je vais utiliser cette image d'un Panasonic Lumix, les dénominations peuvent varier si vous utilisez une autre marque.


On va s'intéresser au petit encadrer à droite, en jaune.


Il est écrit 4K / 25p / 422 /10-I.


L'appareil va donc filmer en 4K (3 840 x 2 160 en résolution plus précisément), en 25 images par seconde, avec un échantillonnage 4.2.2 (parfait pour un étalonnage) et en 10 bits All-Intra. Pour le LONG-GOP, l'appareil n'affichera pas un "I" après le 10, mais un "L".


Pour les caméras Sony, cela change un peu. Le 4.2.2 10 bits ne change pas, mais il sera écrit XAVC-I et XAVC-S. Le premier, c'est pour du H.264 en All-Intra, le deuxième toujours pour du H.264 en LONG-GOP cette fois. le H.265 chez Sony sera nommé "HS".


Pour le reste : la résolution et nombre d'images seconde, pas de grand changement.


Je suis d'accord pour dire qu'à première vue, ça fait peur ! Avec un peu de configuration et de pratique, ça deviendra une habitude à lire et à comprendre ce genre de chose. 🤗



C'est quand même un article un petit peu plus technique que d'habitude, j'en conviens. 😏


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