Apprendre la photographie culinaire !
- Quentin
- il y a 9 heures
- 10 min de lecture

Dans les nombreuses pratiques qui entoure la photographie, celle qui donne faim instantanément, j'ai nommé : la photographie culinaire ! 😏
Dans cet article, je vais vous apprendre cette discipline de la photographie, comment vous lancer, avec quel matériel, apprendre à faire des compositions intéressantes et surtout, comment vous lancer plus professionnellement dans cette pratique.
C'est parti !
Apprendre et comprendre la photographie culinaire : l’art de sublimer les plats
La photographie culinaire, ce n’est pas simplement prendre une assiette en photo.
C’est l’art de donner envie, de raconter une histoire et de créer une émotion avant même la première bouchée. Dans un monde où les images circulent plus vite que les mots, elle est devenue essentielle, autant pour les chefs que pour les marques ou les passionnés qui aiment partager leur univers.
Une belle photo culinaire attire le regard et ouvre l’appétit. Dans un restaurant, elle peut séduire un futur client avant même qu’il pousse la porte. Sur les réseaux sociaux, elle transforme une simple recette en moment de partage. Elle permet aussi de créer une identité, de donner une atmosphère à une cuisine, qu’elle soit raffinée, conviviale ou gourmande.
" Découvre les presets Lightroom, les Luts FEELFOREST, et les fonds d'écran pour donner vie à tes images en développement ! "
Pourquoi la photographie culinaire est-elle importante ?
Aujourd’hui, nous mangeons presque autant avec nos yeux qu’avec notre bouche.
Avant même de goûter, une image peut donner envie ou, au contraire, faire fuir.
Pour les professionnels (restaurants, hôtels, traiteurs), une photo culinaire de qualité est un levier marketing puissant. Elle attire des clients, valorise une carte et renforce l’image de marque.
Pour les particuliers et les créateurs de contenu, elle est devenue un moyen d’expression et de partage, notamment sur Instagram, Pinterest ou les blogs de cuisine.
En somme, la photographie culinaire ouvre l’appétit, raconte une histoire et crée de l’émotion. (Et donne la dalle aussi…)

Le matériel pour se lancer
On pourrait croire qu’il faut une installation compliquée pour réussir ses photos culinaires. Évidemment, un appareil photo sans miroir ou reflex numérique est un atout. Associé à un objectif lumineux, par exemple un 35/50 mm f/1.8, il permet de jouer avec les flous d’arrière-plan et de vraiment mettre en valeur un plat. Un trépied devient vite indispensable pour travailler en lumière naturelle sans risquer le flou. Et quelques accessoires comme un réflecteur suffisent déjà à améliorer la lumière. Si vous n'avez qu'un reflex entré/milieu de gamme, avec un objectif kit type 18-55, 18-135 mm, c'est déjà très bien pour commencer, vous entraîner, et vous améliorer.
Mais la vérité, c’est qu’il est tout à fait possible de débuter avec un simple smartphone. Les modèles récents sont capables de capturer des images de grande qualité. Avec un petit trépied, une bonne lumière (comme une fenêtre bien placée, ou un panneau led) et quelques fonds ou nappes soigneusement choisis, on peut obtenir des résultats bluffants. L’important n’est pas l’équipement, mais la manière dont on l'utilise.
Astuce : vous pouvez très bien commencer et faire de la photographie culinaire depuis chez vous, et avec très peu de matériel. Mais ne négligez pas les accessoires ! Vous n'avez qu'un smartphone ? C'est très bien, mais pensez à acheter si nécessaire un trépied, pour y poser votre téléphone, mieux cadrer et ne pas manquer de lumière. C'est aussi parfait si vous souhaitez faire de la vidéo. Avec un téléphone posé sur un support, vous aurez vos deux mains libres pour manipuler les éléments, et vous serez plus à l'aise.
Autre accessoire hyper utile : des lumières supplémentaires. Genre des petits panneaux led, lumière d'ambiance, réflecteur, etc.
Les téléphones sont très bien pour commencer, mais ont de tout petit capteur. Pour que ce défaut n'en soit plus un, éclairez bien votre pièce !

Composer une image qui donne faim
La réussite d’une photo culinaire ne tient pas seulement à la netteté de l’image. C’est avant tout une question de composition.
Le choix du fond est déterminant : un bois brut, une planche en marbre ou un tissu uni mettent en valeur un plat bien mieux qu’un décor chargé. Les motifs trop présents détournent l’attention.
L’angle de prise de vue change complètement la perception. Une vue du dessus est parfaite pour une salade, une pizza ou une table joliment dressée. Un angle à 45° fonctionne dans presque toutes les situations, car il se rapproche de la manière dont on regarde naturellement un plat. Et quand on veut montrer la hauteur d’un burger ou les couches d’un gâteau, une prise de côté est imbattable.
Il faut aussi penser à la disposition. Placer son plat au centre n’est pas toujours la meilleure option. Jouer avec les tiers, ajouter quelques ingrédients autour, un couteau, un torchon, cela permet de raconter une histoire.
Attention à ne pas trop en faire : quelques éléments bien choisis suffisent largement. J'y reviendrai juste plus bas. 🤗
Enfin, la lumière est la clé. La lumière naturelle, douce et diffuse, donne toujours les plus beaux résultats. Une fenêtre avec un rideau blanc ou un voilage agit comme un diffuseur parfait. Et si une zone reste trop sombre, un carton blanc placé en face de la lumière renvoie juste ce qu’il faut pour équilibrer la scène. Sinon, comme dit précédemment, équipez vous de lumières supplémentaires ou d'un réflecteur. Il y en a pour tous les budgets en magasin ou sur Internet.
N'oubliez pas que les couleurs sont aussi très importantes en photographie culinaire. Pour ça, je vous recommande cet article.
Mise en place : la règle des 3 couches
En photographie culinaire, une règle essentielle s’appelle la « règle des trois couches ». Elle permet d’apporter de la profondeur et du relief à vos images en superposant différents éléments dans votre composition.
Chaque couche contribue à enrichir la photo : il peut s’agir du plat lui-même, de l’assiette qui le contient, d’une planche à découper ou encore d’accessoires de table. En combinant au moins trois couches, vous mettez en valeur les volumes et créez une image plus vivante et attrayante.

Avec l'exemple ci-dessus, on peut dire que la table avec les quelques ingrédients servent de première couche. Le plateau qui tient le gâteau sert de deuxième, et pour finir, le gâteau avec son glaçage et ingrédients posés dessus sert de troisième couche.
Tous ces niveaux de superposition, c’est ce qui va donner vie à votre image.
Composition d'une photographie culinaire

La première étape consiste à placer les éléments principaux de la scène. Dans cet exemple 👆, le plat dans une belle assiette. Ensuite, ajoutez quelques ingrédients de la recette : les herbes, les épices utilisées, quelques morceaux d’oignon (ou autre)…
Puis, apportez un peu de « désordre maîtrisé » : un œuf posé nonchalamment, quelques piments, un saupoudrage de paprika et un couvert disposé pour renforcer l’aspect spontané. Je dis tout ça au pif, c'est pour l'exemple. Vous pouvez choisir de disposer uniquement des éléments de la recette. Mais un couvert, un plat, un couvercle… Tout ça renforcera l'authenticité de votre image.
Cette méthode, qui consiste à composer par strates, permet de structurer la scène. On choisit un joli fond, ensuite on place les éléments dominants, ceux qui occupent le plus d’espace, puis on enrichit avec des détails qui racontent une histoire.
Ce sont ces petits détails qui « donnent vie » à une image. N’hésitez pas à compléter vos mises en scène avec des herbes fraîches, des épices ou des graines, du sel, du poivre… Soyez créatif ! 😉
Donnez vie à votre image
Une fois le set installé, n'hésitez pas à apporter une petite touche de désordre.
Quelques miettes par-ci, une tache par-là, un couvercle utilisé pendant la préparation et posé négligemment, un couvert ou deux… bref, il faut que la scène soit vivante !
Prenons l’exemple d’un gratin ou d’un gâteau : plutôt que de le laisser intact, retirez-en une part et déposez-la dans une assiette ou à côté, dans le plat. On découvre ainsi l’intérieur de la préparation, ses textures, ses couches. Et surtout, on évite le côté trop lisse ou trop « parfait » (bien que selon l'effet recherché, ça peut le faire).
Un bord d’assiette avec des miettes, un plat légèrement tâché, cela raconte une histoire plus authentique.
L’idée est de plonger le spectateur dans une ambiance familière, comme s’il était dans sa propre cuisine. Car lorsqu’une photo est trop parfaite, elle perd en authenticité et en réalisme.
Toutes ces petites aspérités, ces détails imparfaits, donnent de la crédibilité à l’image et rendent la mise en scène beaucoup plus vivante.

Pour donner plus d’éclat à vos plats, badigeonnez légèrement vos préparations : un filet d’huile sur un gratin, un peu de sirop sur une tarte… et le tour est joué ! Pas besoin d’en abuser, quelques touches bien placées suffisent pour apporter brillance et gourmandise.
Pensez aussi au timing : assaisonnez une salade uniquement une fois votre set finalisé, sinon la sauce risque de « cuire » les feuilles et de les abîmer.
De manière générale, tout ce qui se détériore vite doit être préparé en amont, puis finalisé juste avant. Imaginez un quartier de pomme par exemple, l'oxydation arrive très très vite sur ce genre de fruit. Alors prenez garde. 🤗
Astuce pratique : pour l’huile ou les sauces, préférez une pipette ou un petit flacon à la grosse bouteille. Vous gagnerez en précision et en contrôle.
Enfin, pour vos légumes, un petit coup de brumisateur fera des merveilles, de fines gouttelettes mettront en valeur leur fraîcheur et apporteront un rendu encore plus appétissant.
Aussi, et comme tout le temps en photographie, photographiez en format RAW. Cela vous permettra de passer les images dans un logiciel de développement, afin de rendre vos images parfaites. Si vous n'aimez pas la retouche, inutile d'en faire des caisses et de trop "tricher" sur les couleurs. Gérez votre exposition et balance des blancs si nécessaire, un peu de contraste et de saturation et le tour est joué !
Une autre approche
Nous venons de voir qu'il peut être très intéressant d'avoir un peu de désordre dans vos images. Maintenant, tout l'inverse est tout à fait possible ! En fait, cela va beaucoup dépendre de si vous travaillez pour vous, ou pour quelqu'un d'autre.
Un restaurant, un traiteur, un hôtel, un boulanger… Certains préféreront quelque chose de super "clean" et d'épuré, afin de proposer des flyers, des affiches, pour une carte de restaurant, etc. Il faudra alors vous adapter et proposer quelque chose de plus minimaliste.

Afficher uniquement du pain à l'image, quelques donuts disposés sur un fond uni sans rien d'autre autour… Faire le focus un peu en mode "macro" sur du chocolat, des grains de café… Ce sera à vous de vous adapter par rapport à ce que souhaitent vos clients.
D'ailleurs, ça me permet de rebondir sur un autre aspect de la photographie culinaire : elle n'est pas uniquement destinée à prendre en photo des éléments à manger directement !
Ce que je veux dire par là, c'est que prendre en photo du chocolat pour un chocolatier, des grains et paquets de café pour un torréfacteur, des cocktails pour un bar ! Oui, tout ça c'est possible, les possibilités sont quasi infinies !


En plus, faut dire ce qui est, c'est ultra satisfaisant ce genre d'image ! 🤤 (voilà voilà, le type est alcoolo… 😅)
Plus sérieusement, je trouve ce genre d'image très belle lorsqu'elles sont bien travaillées et réussies. N'hésitez pas à appliquer quelques conseils qu'on a vus précédemment. Vous pouvez disposer quelques ingrédients sur la table, asperger un peu d'eau sur les verres afin de donner ce côté "rafraîchissant."
N'hésitez pas également à tricher… Cela se fait énormément en photographie culinaire et c'est une très bonne chose quand c'est bien fait.
Je veux dire par là qu'au lieu de mettre de la vodka ou du rhum dans votre cocktail, vous pouvez y mettre de l'eau. Ça évitera le gaspillage parce que oui, on va éviter de boire pendant le service 😏.
Pareil, au niveau des couleurs : il n'est pas rare d'ajouter des colorants alimentaires dans les préparations. Il faut que ce soit bien réalisé… et si vous travaillez pour Coca, Red bull… Il faut bien respecter la couleur de leurs produits. Mais pensez-y, ça pourrait vous être très utile !
Oui, je sais, en parle souvent d'être authentique, que ce soit réaliste, etc. Mais là, c'est surtout pour la bonne cause. Déjà, si vous travaillez avec des marques et qu'ils fonctionnent comme ça, vous n'aurez pas le choix. Aussi, certains subterfuges rendent très bien à l'image, et puis même… Contre le gaspillage, je trouve ça très cool de tricher un peu.
Aussi, rien ne vous empêche de faire 100 % réel, et de manger vos plats après avoir fait vos images 😌. Ça, c'est surtout si vous travaillez chez vous, en collaboration avec des professionnels, ce ne sera peut-être pas possible.
De la passion au métier
Beaucoup commencent la photographie culinaire par passion. On photographie ses propres plats, ceux d’un ami cuisinier, on partage ses créations sur Instagram ou sur un blog.
Petit à petit, cela devient un portfolio. Avec une dizaine de photos bien choisies, on peut déjà commencer à démarcher.
Les premiers clients sont souvent tout proches : le restaurant du quartier, la boulangerie artisanale, le café qui veut moderniser sa communication. Proposer quelques images professionnelles peut faire une énorme différence pour eux. Les hôtels, les traiteurs ou même les producteurs locaux sont également de très bons premiers partenaires.
Pour aller plus loin, il est important de soigner sa présence en ligne. Un site clair, un compte Instagram bien organisé et régulièrement alimenté, et pourquoi pas des coulisses de séances photo pour montrer son savoir-faire. Cela attire la curiosité et crédibilise ton travail.
Vient ensuite la question des tarifs. Quand on débute, on a tendance à sous-évaluer son travail. Pourtant, une photo culinaire demande du temps : préparation, mise en scène, prises de vue, retouches. Fixer des formules claires, par exemple un certain nombre de photos livrées pour une carte de restaurant, permet d’être transparent tout en montrant le sérieux de la démarche.
Je ne pourrai malheureusement pas vous aider à fixer vos tarifs… En effet, cela dépend de pas mal de facteur notamment : votre localisation, votre expérience, le matériel que vous utilisez, etc.
Si vraiment vous débutez en tant que pro, n'hésitez pas à faire une ou deux missions gratuitement. Cela vous servira d'entraînement, et les images réussies seront parfaites dans votre portfolio. De plus, si vos premiers clients sont contents de votre travail, ils pourraient faire appel de nouveau à vous, mais pour de plus gros projets et rémunéré cette fois.
En conclusion
La photographie culinaire, c’est l’alliance entre technique, créativité et gourmandise.
C’est une discipline qui demande de la patience, mais qui est accessible à tous. Avec un simple smartphone et un peu d’astuce, on peut déjà obtenir des résultats étonnants. Et pour ceux qui veulent aller plus loin, c’est aussi une formidable porte d’entrée vers un métier passionnant, fait de rencontres et de créativité.
Au fond, tout commence par un plat, une lumière bien placée et l’envie de partager un instant de gourmandise.
J'espère que cet article vous aura plu et surtout aidé !
Partagez le, ça fait toujours plaisir. 😉
Surtout, si vous avez des questions, des remarques, n'hésitez pas !
Rejoignez la NEWSLETTER. C'est gratuit et vous serez prévenu lorsqu'un nouvel article sort et bien plus encore ! Certifié sans spam, pas d'inquiétude.
PS : si vous souhaitez me faire un don, c'est aussi possible ! J'aime que tout le site soit accessible, gratuit, et surtout sans publicités tierces ! Les donations restent un bon moyen de soutien pour moi, surtout pour l'écriture d'article, de vidéo, etc. Alors merci d'avance pour ça !
Commentaires