iPhone, smartphone : des progrès en photographie depuis le temps ?
- Quentin
- il y a 24 heures
- 10 min de lecture
Récemment, est sorti l'iPhone 17, avec le 17 Pro, Pro Max, etc. On a pu voir pas mal de vidéo émerger où des personnes achetaient ce nouveau modèle, prétextant en avoir absolument besoin. Et même certains qui sont passé d'un iPhone 16 Pro, à un 17 Pro. Ça a comme d'habitude "clashé" sur Internet, des "influenceurs" ont même précisés que comme c'était leur métier, il leur fallait absolument ce modèle (comme chaque année en fait). Dans les commentaires de ce genre de vidéo, beaucoup disent que c'est n'importe quoi, qu'il n'y a pratiquement aucune différence avec le modèle de l'année précédente, que c'est des pigeons, etc, etc.
Est-ce vraiment le cas ? Est-ce qu'il y a vraiment des progrès avec la photo et la vidéo sur smartphone, ou est-ce que la technologie stagne et ne propose plus aucune réelle nouveauté depuis des années ? C'est ce que nous allons voir dans cet article.
Comme d'habitude je précise, aucun partenariat dans cet article !
iPhone, smartphone : des progrès en photographie ? Voyons ça.
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L'avènement des smartphones
J'imagine que toute la planète sait ce que sont les smartphones, mais petit point d'histoire tout de même 😉.
Les premiers smartphones existent depuis les années 90, mais nous, ce qui nous intéresse, c'est la révolution de cette technologie lancée par Apple en 2007, avec le tout premier iPhone.
En 2007, Apple révolutionne le marché de la téléphonie mobile avec le lancement du premier iPhone, pionnier des smartphones à interface tactile multipoint, réactive au toucher avec les doigts (les pieds aussi j'imagine, mais c'est moins intuitif). Véritable petit ordinateur de poche, l’appareil intègre un système d’exploitation, des applications et un écran de 3,5 pouces offrant une résolution de 480 × 320 pixels. Son succès phénoménal marque un tournant majeur : il ouvre la voie à la généralisation des écrans tactiles dans toute l’industrie mobile.
L’année suivante, en 2008, Apple dévoile l’iPhone 3G, accompagné du lancement de l’App Store. Les concurrents répliquent : RIM sort le BlackBerry Storm, premier modèle tactile de la marque, tandis qu’Android fait ses débuts avec le HTC G1.
En 2009, Samsung entre en scène avec le Galaxy i7500, son premier smartphone sous Android. HTC innove également avec le HD2, premier modèle Windows Mobile multipoint. Cette période charnière voit cohabiter les téléphones à touches et la montée en puissance des écrans tactiles, désormais adoptés par la plupart des constructeurs.
Chez Sony Ericsson, le W995 (équipé d’un capteur photo de 8,1 Mpx) incarne l’un des derniers smartphones haut de gamme à touches, rivalisant encore avec les modèles tactiles de Nokia, comme le 5800 XpressMusic ou le N86 8MP. Mais la marque bascule elle aussi vers le tout tactile avec le Satio, sorti la même année, premier smartphone à écran tactile doté d’un objectif photo de 12,1 Mpx.
La commercialisation des premières versions d’Android (1.5, 1.6 puis 2.1), spécialement conçues pour le tactile, accélère cette mutation. Ce système standardise le marché et libère les fabricants de la nécessité de développer leurs propres OS propriétaires. Dès lors, la plupart des marques abandonnent progressivement les téléphones à touches, ou limitent fortement leurs fonctionnalités. Les rares modèles subsistants sont alors relégués à une nouvelle catégorie : les « phones seniors », des appareils simplifiés destinés à ceux qui préfèrent encore les claviers physiques au tactile.
2010, c'est la sortie de l'iPhone 4… etc, etc !
Là déjà, vous devez comprendre un truc : tous les ans, un nouveau modèle.
C'est ça, le vrai problème avec les smartphones… En 1 an, on ne va pas créer une révolution, mais simplement des améliorations de ce qui existe déjà. Si vous prenez de 2010 à 2020, là oui, l'écart de technologie se creuse bien plus.
Si on revient à la photographie, les smartphones offrent aujourd’hui une qualité d’image comparable à celle des appareils photo compacts, à condition que la luminosité soit suffisante. De nombreuses applications de retouche permettent ensuite d’améliorer facilement les clichés. Il y a aussi l'arrivée de l'IA, les algorithmes toujours plus performants des constructeurs, etc.
Dès 2010, les progrès techniques ont favorisé un usage massif de la fonction photo intégrée aux téléphones. C’est également à cette période qu’émerge la pratique du selfie.
Mais aujourd'hui ? Au moment où j'écris, on est le 09/10/2025, est-ce que la photographie sur smartphone est bonne ? Est-ce que ça dépasse des appareils photo haut de gamme ?
iPhone, smartphone : des progrès en photographie ?
Depuis plus d’une décennie, les smartphones ont profondément transformé notre manière de photographier. Là où l’on sortait autrefois un compact ou un reflex pour immortaliser une scène, un simple smartphone suffit désormais à produire des images étonnamment détaillées, lumineuses et prêtes à être partagées en quelques secondes. Mais au-delà des effets d’annonce et des chiffres marketing, les smartphones ont-ils vraiment fait des progrès en photographie ? Voyons ça plus en détail.
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Des capteurs toujours plus performants
Longtemps critiqués pour la taille de leurs capteurs, les smartphones ont vu leurs composants progresser à vitesse grand V. L’iPhone 15 Pro, 16 et 17 Pro, le Google Pixel 8 Pro ou le Samsung Galaxy S24 Ultra embarquent désormais des capteurs plus grands, souvent de 1/1.3 (jusqu’à 1 pouce sur certains modèles, comme le Xiaomi 14 Ultra, 15 Ultra, etc.), capables de capter davantage de lumière et de détails. Alors, on est encore loin des capteurs APS-C ou plein format des appareils photo professionnelles, mais quand même, ce n'est pas déconnant.
Résultat : les clichés sont plus propres, moins bruités et plus nuancés, notamment en basse lumière. Les traitements logiciels, eux aussi, se sont considérablement améliorés, compensant les limites physiques de ces minuscules capteurs.
À retenir : le matériel s’améliore, mais c’est surtout la fusion entre optique et calcul qui fait la différence aujourd’hui.
L’ère de la photographie computationnelle
Là où les appareils photo traditionnels misent sur la qualité optique et la taille du capteur, les smartphones ont choisi une autre voie : celle du "calcul."
Chaque photo est le résultat d’une multitude de clichés pris en une fraction de seconde, puis fusionnés grâce à l’intelligence artificielle afin d'obtenir une belle image. Apple appelle cela Smart HDR, Google parle de Computational Photography, et Samsung mise sur son AI Image Signal Processor.
Ces algorithmes corrigent l’exposition, équilibrent les couleurs, suppriment le bruit, et redonnent même du détail dans les zones surexposées ou trop sombres. En clair, le smartphone “réinvente” littéralement la photo avant de vous la montrer.
Je vais redire ce que j'ai dit dans d'autres articles : le "no filter" n'existe pas… Ok, vous pouvez capturer vos images en JPEG, les partager sans aucune modification de votre part. Mais croyez moi, le téléphone lui, le no filter il ne connaît pas. Les images sont énormément modifiées avec de l'IA et surtout des algorithmes de calcul comme expliqué juste avant, afin de vous proposer une image excellente. Je ne trouve pas du tout cela mauvais, au contraire, si ça nous permet d'avoir de superbes images rien qu'avec un téléphone, et qui donne tout de même un bon rendu et "naturel" en JPEG, c'est cool !
De plus, beaucoup de constructeurs mettent en place le format Raw sur leurs téléphones, comme avec Apple et son ApplePro Raw. Encore un point commun avec un vrai appareil photo.
C'est un format que je vous conseille vraiment d'utiliser, je vous laisse voir pourquoi dans ces articles.
La photographie computationnelle n’est plus une aide : c’est le cœur du processus créatif sur mobile.
La révolution de la photo de nuit
Il y a quelques années, photographier en faible luminosité avec un smartphone était synonyme de bouillie de pixels. Aujourd’hui, la plupart des modèles haut de gamme offrent des résultats bluffants.
Grâce à des poses longues automatisées, des algorithmes de réduction du bruit et des fusions multi expositions, les photos de nuit sont nettes, détaillées et bien exposées. Apple, Google, Samsung… se livrent une bataille acharnée dans ce domaine, chacun proposant son "Night Mode" maison.
Cependant, tout n’est pas parfait : les traitements ont parfois tendance à “lisser” l’image ou à trop éclaircir la scène, donnant un rendu un peu artificiel. Mais force est de constater que les smartphones ont fait un bond spectaculaire en basse lumière.
Encore une fois, nous sommes toujours loin de ce que peux faire un vrai appareil photo en photo de nuit, surtout moderne et si vous savez le maîtriser 😉.
La vidéo : un terrain où le smartphone excelle
Sur le plan vidéo, les smartphones ont peut-être même pris de l’avance sur certains appareils photo hybrides. Du moins, sur certains points. Stabilisation électronique, HDR vidéo, 4K (voire 8K) à 60 images/seconde (de la 120 en 4K aussi), profils log, autofocus performant… Les outils des créateurs se trouvent désormais dans leur poche.
L’iPhone, en particulier, s’est imposé comme une référence dans la vidéo mobile, avec une colorimétrie stable (très bonne même) et une fluidité exemplaire. Des courts-métrages, clips musicaux ou documentaires sont aujourd’hui tournés exclusivement sur smartphone. Pour la grande majorité des productions, ça reste bien sûr du domaine des caméras pros, mais notez qu'on peut faire de superbes choses rien qu'avec un téléphone maintenant, et surtout un iPhone en vidéo.
Pour des prises de vues simples, des vlogs, des storys et Reels Instagram, le smartphone est parfait pour ça !
Les limites face aux appareils photo
Malgré tous ces progrès, un smartphone n’égale pas encore un appareil photo dédié.
La profondeur de champ reste limitée par la petite taille du capteur, et le bokeh naturel d’un objectif lumineux reste inimitable, même avec les modes portrait artificiels que propose pas mal de modèle de téléphone.
Les smartphones sont excellents pour le quotidien, le reportage ou le partage rapide, mais ils montrent leurs limites pour :
la photo de sport (autofocus moins réactif, rafale limitée),
la photo animalière (zoom optique insuffisant),
ou les conditions lumineuses extrêmes.
En somme : le smartphone est un formidable outil polyvalent, mais il ne remplace pas la liberté créative et la maîtrise d’un appareil photo dédié.
En gros, ce "piqué"/netteté, et ce Bokeh qu'on peut obtenir avec une photo réussie sur un appareil dédié, est impossible sur smartphone… Ça fait tout de même de belles images un téléphone hein.
Regardez les différentes tailles de capteur :
La taille de beaucoup de capteurs de smartphones se situe entre le 1 pouce, et le 1/1,7.
Vous voyez que c'est très petit par rapport au APS-C et plein format. Parce que oui, je le redis, en photographie la taille ça compte.
Vers une fusion entre smartphone et appareil photo ?
Les frontières s’estompent. Certains fabricants comme Sony (avec la série Xperia Pro) ou Xiaomi (avec Leica) misent sur des optiques et capteurs directement issus du monde professionnel de l'image. De l’autre côté, des appareils photo hybrides intègrent désormais des fonctions “smartphone” : connectivité avancée, IA, fusion d'image…
L’avenir semble donc se situer dans une convergence entre les deux mondes, où le photographe pourra profiter à la fois de la puissance logicielle du smartphone et de la qualité optique d’un vrai boîtier.
Oui, je sais, trimbaler un boîtier photo, avec 1 ou plusieurs objectifs, ça fait du poids dans le sac, comparé à un téléphone.
Apple a carrément ajouté un bouton dédié à la photographie sur ces derniers modèles de téléphone, depuis l'iPhone 16 Pro.
Pas n’importe quel bouton. Un vrai déclencheur !
Et sa position n’a rien d’un hasard : elle a été pensée avec soin.
Ce bouton permet de prendre la photo avec l’index, lorsque le téléphone est tenu à l’horizontale, exactement comme un appareil photo. Fini les contorsions pour toucher l’écran au bon moment : la prise en main devient naturelle.
Ce n’est d’ailleurs pas une première. D’autres marques, comme Sony ou Samsung, avaient déjà intégré un bouton physique de déclenchement. Mais Apple pousse le concept plus loin en y ajoutant des fonctions supplémentaires : contrôle du zoom, gestion de la profondeur de champ, et bientôt le verrouillage de la mise au point et de l’exposition.
En tant que photographe, j’y vois plusieurs avantages. Le premier, c’est cette sensation physique : appuyer sur un bouton, sentir la légère résistance avant le clic. Ce geste, aussi simple soit-il, fait partie intégrante de l’acte photographique. Ce n’est pas juste un tapotement sur un écran, c’est une vraie expérience de prise de vue.
On pourrait aussi noter une meilleure stabilité lors du déclenchement. Mais ça dépend… Je trouve ce bouton un peu dur à appuyer sur les premiers modèles qui le proposent, à voir à l'avenir.
En utilisant un bouton physique plutôt que l’écran tactile, on peut tout de même tenir le téléphone avec plus de sécurité.
On limite ainsi le risque de bouger au moment de prendre des photos.
Ce qui assure une meilleure netteté, surtout en basse lumière.
C'est assez gadget, mais bon… c'est tout de même cool à avoir, surtout qu'il est paramétrable, alors pourquoi pas !
Conclusion : oui, d’immenses progrès, mais pas la fin des appareils photo
Les ventes d'appareil photo ont tout de même énormément chuté, et c'est bien évidemment "à cause" des téléphones. Les smartphones ont accompli en dix ans une révolution technologique que peu auraient imaginée. Ils ont démocratisé la photo, rendus l’image accessible à tous, et permis à chacun de capturer des instants avec une qualité autrefois réservée aux professionnels.
Mais si les smartphones excellent dans le traitement automatique et l’instantané, les appareils photo conservent l’avantage dès qu’il s’agit de créativité, de contrôle, et de rendu optique pur.
En somme, le smartphone ne remplace pas l'appareil photo : il le complète. Et c’est peut-être là, finalement, le plus grand progrès.
Si vous avez envie de vous lancer dans la photographie, vous pouvez très bien commencer avec votre téléphone. Surtout s'il a un mode manuel pour que vous puissiez gérer certains réglages.
Maintenant, si vous avez envie de vous lancer et d'apprendre la photographie, avec un appareil photo cette fois, c'est aussi très bien ! Une fois maîtrisé, un bon appareil donne des images superbes, surtout qu'on peut changer d'objectif si c'est un reflex ou hybride.
C'est cool aussi les différentes optiques sur smartphone, mais ça veut souvent dire capteur encore plus petit que le capteur principal, parfois moins de résolution en pixel et une qualité générale qui se dégrade un peu.
En-tout-cas, si l'achat d'un premier appareil photo vous intéresse, vous avez les modèles que je vous recommande pour commencer en 2025-2026 juste ici ! Bonne lecture 🤗.
Pour tout vous dire, je ne sais même pas si un jour les téléphones dépasseront les appareils photo. Les smartphones progressent, les appareils aussi. Peut-être que oui ? Dans 10 ans, dans 30 ans, jamais ? L'avenir nous le dira.
J’espère que cet article vous aura éclairé sur le sujet et sur mon avis.
Partagez le, ça fait toujours plaisir. 😉
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