Le drone de loisir se démocratise de plus en plus. C'est une excellente chose pour la créativité, mais malheureusement, une moins bonne chose pour tout ce qui est éthique, réglementations en tout genre, etc.
Les drones, même de petites tailles ne sont pas à manipuler à la légère. C'est vrai que cela peut gêner certaines personnes, notamment à cause du bruit. Également certaines espèces de Pokémon qui sont protégées dans des parcs, et réserves naturelles.
J'ai mon point de vue sur le sujet… Tout le monde ne sera pas forcément d'accord avec moi sur la partie éthique d'avoir un drone , mais si vous êtes ici, je considère que vous avez ou que vous souhaitez un drone (pour de la photo et/ou vidéo.) Du coup, on va directement passer au point qui nous intéresse le plus : les astuces & conseils pour améliorer vos photos au drone !
J'ai déjà réalisé un article de blog qui aborde le sujet de " est-ce qu'il vous faut absolument un drone. " je vous laisse le lien si ça vous intéresse.
Astuces & conseils pour améliorer vos photos au drone
1. Commencez avec une préparation adéquate est important
Si vous planifiez vos prises de vues, vous savez à quoi vous attendre.
Une bonne préparation en amont et la connaissance du terrain vous permettront d’obtenir de bons résultats : pour cela pas de secret, il faudra rechercher les lieux en utilisant différents outils en ligne.
Vous pouvez utiliser les cartes de Google Maps, pour vous donner une bonne idée de ce à quoi vous pouvez vous attendre avant d’atteindre ce lieu. C’est très pratique également pour repérer des motifs particuliers pour des photos en top down (caméra orientée vers le bas pour une vue plongeante vers le sol), ce qui peut prendre du temps une fois sur place et vous faire utiliser de la batterie pour rien. 😉
Vous pouvez également utiliser Google Earth, c’est très utile pour calculer l’angle de votre prise de vue. Je m’en sers exclusivement pour déterminer si un lieu est orienté Est ou Ouest en pivotant en mode 3D autour du lieu que je veux photographier et en regardant la boussole. C’est pratique pour planifier l’angle du soleil et voir si des montagnes bloqueront la lumière, et donc par conséquent, déterminer à quelle heure je dois me rendre sur le lieu (lever ou coucher de soleil, ou même avant).
Attention tout de même ! Planifier les vols, c'est très bien, mais rien ne vaut la surprise une fois sur le lieu. On n'est souvent très limité par le temps, et les journées ne font que 24 h. Même moins, puisqu'on ne va pas shooter de nuit !
Parfois, on ne pourra tout simplement pas faire de lever ou coucher de soleil sur un spot, et ça n'est pas la mer à boire. Moi-même, je ne planifie pas tout au millimètre près :).
2. Activez les bons paramètres pour le drone
Dans l'application (en-tout-cas pour l'exemple, si vous utilisez un drone DJI) vous pouvez activer certains paramètres qui sont plus qu'indispensable pour vous aider à la réalisation de bonnes prises de vues.
Les grille : vous avez en général 3 possibilités, les diagonales, la grille avec la ligne des tiers et le centre marqué d’une croix. C’est très utile pour créer vos compositions.
L’histogramme et l’alerte de sur-exposition : ces deux paramètres vous aident pour savoir en temps réel si vous êtes correctement exposé, ce qui n’est pas toujours facile lorsque vous photographiez des zones très contrastées ou en plein jour. Rien de pire que de rentrer chez soi et de s’apercevoir que sa photo est sur-exposée et donc irrécupérable… Pour activer ces paramètres, rendez-vous dans les trois petits points en haut à droite de votre écran, puis dans “caméra”.
Vous pouvez également activer le focus peaking, cela vous permettra de voir en surbrillance ce qui est nette dans votre image. Franchement, si vous activez tous les paramètres possibles et imaginables, à un moment donné vous ne verrez plus rien sur votre écran tant il y aura d'informations. Alors, je vous recommande de bien définir vos besoins, afin d'éventuellement activer que ce dont vous avez besoin.
Les drones ont en général moins de plages dynamique* que les appareils photo, notamment les appareils professionnels. C'est pourquoi il vaut mieux afficher l'histogramme et réussir ses compositions grâce à ces deux réglages.
*La plage dynamique d'un capteur est la capacité de celui-ci à capturer des détails dans les zones les plus claires (hautes lumières) et les zones les plus sombres (ombres) d'une image. Plus la plage dynamique est large, plus le capteur peut enregistrer des nuances dans ces zones, sans que les parties claires soient "brûlées" (blancs trop lumineux) ou que les parties sombres soient "bouchées" (ombres trop noires). L'appareil avec le plus de plage dynamique au monde, reste l'œil humain. 😏
En résumé, la plage dynamique mesure la capacité d'un capteur à gérer les contrastes dans une scène avec des écarts importants de lumière.
3. Le mode bracketing d'exposition (AEB)
Comme nous venons de le dire, les drones ont une moins grande plage dynamique que certains appareils photo/caméra. Pour contrer ce phénomène et ainsi l'augmenter en photographie, on peut faire du bracketing d'exposition (HDR). Oui, les plus assidus l'auront remarqué 😏 j'ai déjà fait un article sur cette technique en photographie ! Le lien est juste ici.
Là, ce qui nous intéresse, c'est que l'application DJI propose un mode pour les faire de manière très simple, le mode AEB (Automatic Exposure Bracketing.)
Votre drone va capturer 3 ou 5 photos (selon ce que vous choisissez) :
une sous-exposée, une exposée plus “correctement”, et une sur-exposée.
Une fois cela fait, il vous suffit de les assembler dans votre logiciel de retouche (Lightroom, Photoshop, Luminar etc.), pour créer une image HDR. Encore une fois, je vous renvoie à mon article complet, qui en parle.
4. Les panoramas
Les panoramas consistent à prendre plusieurs images avec un angle de vue différent, mais cette fois-ci, avec la même exposition.
Ensuite pareil, il suffit d'assembler les images sur un logiciel, de l'éditer comme on le souhaite et le tour est joué !
À quoi ça sert ? Plusieurs avantages à cela :
Le fichier contiendra plus de mégapixels, la qualité en sera techniquement meilleure, mais c'est surtout que vous pourrez recadrer avec plus de latitude lors du post-traitement. Parfait pour un format vertical en 4x5 à la Instagram ou même pour un format "story" en 9x16.
Niveau composition, c'est le feu ! Vous pouvez inclure plus d'éléments dans votre image, et puisque le champ de vision (une fois les images assemblées) est plus large, cela augmentera cette impression ultra grand-angle. Donc, si vous utilisez cette technique, vous pouvez emporter un objectif de moins dans votre sac, si vraiment le manque de place se fait ressentir. 😉
Après, tout ce dose. Vous pouvez utiliser les modes panorama de votre drone, mais le faire manuellement lors de la prise de vue est tout aussi bien. 3, 4 ou 5 photos suffisent en général.
J'aime beaucoup le mode panorama vertical :
Le drone prend 3 images, la première où j'ai décidé de pointer la caméra, la deuxième qui par dans le ciel (un peu trop parfois 😅) et l'autre plus pointé vers le sol.
Il me reste à assembler les images, à éditer le fichier, recadrer, et à exporter la photo.
En fait, pour réaliser ce genre d'image sans panorama, il faudrait beaucoup beaucoup de place pour reculer le drone et ainsi, avoir toute la scène souhaitée. Et puis même en faisant ça, on ne serait plus aussi proche des arbres, beaucoup plus loin de la montagne en fond… Bref ! Ça changerait complètement la composition. J'adore ce qu'offrent les panoramas en composition !
Alors oui, l'image fait tout de même un petit peu déformé… Ça passe largement je trouve et l'image aurait très bien pu être prise avec un DJI de la gamme mini, qui peut orienter la caméra en mode vertical.
Pour l'assemblage j'utilise Lightroom, le logiciel est excellent pour cette fonctionnalité. Je n'ai pas besoin de plus.
5. Inutile de voler trop haut
En photographie aérienne, une erreur très courante consiste à vouloir voler très haut afin d'élargir l’étendue de la scène capturée.
Cependant, cette haute altitude est rarement la plus esthétique, en plus d’aller à l’encontre de la législation (120 m ou 150 m dans la plupart des zones). La photo va perdre en relief, en détail, en dynamisme et devenir beaucoup plus plate et moins saisissante. Il est ainsi préférable de voler plus proche du sol (ou à une hauteur adaptée) pour démontrer la profondeur, le relief et la forme des différents éléments qui composent le paysage.
À vous de trouver la composition qui fera la différence ! En volant plus bas, vous devrez en revanche garder un œil sur les lignes électriques, arbres et autres obstacles. Tous les nouveaux drones sur le marché disposent de détecteurs d’obstacles, mais ils ne sont pas infaillibles.
6. Privilégiez le RAW au JPEG
En termes de qualité et de latitude pour éditer les images le RAW est un format à utiliser en priorité.
Je ne vais pas vous refaire tout le court sur le format RAW, cet article en parle déjà. 🤗
7. Utilisez des filtres
Comme pour la photographie traditionnelle au sol, l’utilisation de filtres est cruciale lorsque l’on travaille dans des conditions d’éclairage plus ou moins difficiles.
En fait, beaucoup de drones ne peuvent gérer que la vitesse d'obturation et la sensibilité ISO. L'ouverture sur l'appareil est donc, fixe. Le plus souvent à F2.8 d'ailleurs.
Le problème ? Et bien aucun problème en photo, cependant, en vidéo c'est une autre histoire.
Pour faire simple, si vous filmez à 25 images seconde (classique pour nous, français) il faudrait mettre la vitesse sur 1/50. Si vous filmez en pleine journée, l'image sera forcément cramée. Avec le profil d'image Log, les ISO sont nativement plus élevés, alors raison de plus 😉.
On pourrait quand même augmenter un peu la vitesse (genre 1/100), parce que le flou naturel que donne l'obturateur au double du nombre d'images par seconde (25 im/s - 1/50 ; 50 im/s - 1/100, etc.) est moins important dans les airs, surtout s'il n'y a pas trop de mouvement dans la scène.
Afin d'avoir une image et un rendu plus pro et plus joli, le mieux reste de réduire la quantité de lumière qui passe dans l'objectif de la caméra. C'est pour quoi je vous recommande de faire l'acquisition d'au moins quelques filtres ND. Vous pouvez aussi prendre un filtre polarisant ou le rendu est vraiment cool, et pourquoi pas un filtre de diffusion (MIST).
Les filtres ND (Neutral Density) sont des filtres que l'on place devant l'objectif d'un appareil photo pour réduire la quantité de lumière qui entre dans le capteur. Ils sont comme des "lunettes de soleil" pour l'objectif.
Voici pourquoi ils sont utiles :
Expositions longues en plein jour : ils permettent de prendre des photos avec des temps de pose plus longs, même en plein soleil, sans que la photo soit trop lumineuse. Par exemple, pour créer des effets comme des rivières lisses ou des nuages en mouvement.
Profondeur de champ contrôlée : ils permettent aussi de garder une grande ouverture (F/2.8, par exemple) pour un joli flou d’arrière-plan, même dans des conditions très lumineuses, comme un portrait au soleil.
En vidéo : comme nous venons d'en parler juste avant, pour un rendu plus joli et plus pro, ils permettent de filmer correctement quand il y a pas mal de lumière.
Les filtres polarisants sont des filtres que l'on place devant l'objectif pour réduire les reflets et augmenter le contraste des couleurs. Ils fonctionnent en bloquant certaines directions de la lumière réfléchie par certaines surfaces.
Voici à quoi ils servent :
Réduire les reflets : ils aident à éliminer ou diminuer les reflets sur des surfaces comme l'eau, le verre, ou même des objets brillants, permettant de voir à travers ou d'avoir une meilleure vue de la scène.
Améliorer les couleurs : ils rendent les couleurs plus riches et plus saturées. Par exemple, le bleu du ciel devient plus profond et les couleurs des arbres ou des paysages apparaissent plus vives. (tout dépend du degré de polarisation bien sûr…)
Réduire les brumes atmosphériques : en bloquant la lumière réfléchie, ils aident également à diminuer l'effet de "brume" ou de brouillard léger dans certaines scènes.
L'article sur les accessoires qui font la différence en photographie de paysage, devrait vous en apprendre bien plus !
Pour vous aider à choisir quel filtre ND il faut mettre selon les conditions de lumière, il existe une méthode avec un petit calcul, mais comme je suis extrêmement généreux 😏 voici plutôt un tableau qui vous dit tout de manière très simple :
8. Pensez à avoir plus de batteries
Les drones, surtout les modèles les plus petits ont vraiment une autonomie discutable. Ne comptez pas voler plusieurs heures, c'est tout simplement impossible ! Au mieux c'est plusieurs minutes.
On ne va pas jeter la pierre sur les marques qui font tout leur possible pour proposer des appareils fiables et de bonne qualité, avec une autonomie tout de même correcte pour certains drones, mais voilà. Selon le votre, 3 à 4 batteries en tout, c'est vraiment du confort et un stress en moins.
Avec plus de batteries, vous aurez plus de temps de vol et donc, plus de temps pour composer et sortir de meilleures images !
9. Gardez les ISO assez bas
À l'heure ou j'écris ces lignes, je possède un DJI Mavic 3. Même si son capteur micro 4/3 est vraiment impressionnant en toute circonstance, lorsque la lumière baisse et que l'on augmente les ISO, à genre 400, il y a déjà du bruit qui apparaît à l'image. Si vous avez ce genre de drone voir même un avec un capteur encore plus petit, n'augmentez pas trop les ISO, sinon les images et les plans vidéo seront bruités.
Bon, c'est possible de le corriger facilement avec certains logiciels comme Lightroom pour la photo et Davinci Resolve pour la vidéo. Mais lorsque vous le pouvez, gardez les ISO à 100 ou 200.
Si vous filmez en Log et que le drone passe à 400 ou 800 ISO, c'est tout à fait normal. Ça s'appelle un ISO natif. En gros, ce genre de profil d'image à besoin d'être à ces valeurs. On ne peut rien y faire, c'est réglé comme ça de base sur les boîtiers et drone qui ont un profil Log.
Petits tips si vous filmez en Log avec votre drone et que vous voyez pas mal de bruit sur vos plans alors que lors du tournage, c'était bien exposé.
Un profil Log à besoin de beaucoup de lumière pour être correctement exposé. N'hésitez pas, à l'aide de l'option mesure de la lumière (MM) à être environ
à +1.0 ou + 1.3 stop. En postproduction, vous pourrez baisser légèrement l'exposition si c'est une chouille surexposée, mais vous n'aurez plus du tout de bruit. 👍
10. Utilisez les éléments naturels pour composer
Comme pour tout autre domaine photographique, il y a certaines conditions météorologiques ou éléments naturels qui vont vous aider à créer des images percutantes :
La lumière : l’idéal est de photographier aux heures dorées ou heures bleues, donc autour du lever/coucher de soleil. Essayez de la placer sur le côté droit ou gauche du drone pour obtenir un éclairage rasant apportant de la profondeur, allongeant les ombres et renforçant les textures de la scène. Aussi, cela vous permettra d'éviter les flares qui ne sont pas forcément très gracieux avec les drones.
La symétrie : vous pouvez en trouver dans de nombreuses structures et conceptions artificielles comme un jardin aménagé, un centre-ville ou encore un bâtiment, mais également dans la nature avec des marais salants, ou non d'ailleurs, des prairies, des cours d’eau… Les possibilités restent nombreuses ! 🤗
Cela va sans dire, attention à toujours vérifier si vous avez le droit de voler.
Je profite de cet instant pour faire un point sur la législation (pas vraiment à vrai dire).
En fait, puisque la réglementation sur les drones de loisir change constamment, je préfère vous dire d'aller vous-même vous renseigner sur la question… De plus, les nombreuses restrictions à propos des aéronefs m'agacent un peu 😅, alors je ne préfère pas trop en parler ici. N'hésitez pas cependant à me dire si cela vous intéresse, je pourrai en dédier un article complet prochainement, dans la joie et la bonne humeur bien entendu. 😏👍
J’espère que cet article vous aura plu. N'hésitez pas si vous avez des questions ou remarques, l'espace commentaire est là pour ça. 🤗
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